Ce n’est pas trop tôt. On a enfin commencé par le commencement dans cet imbroglio d’Ambohitrimanjaka. Des représentants du président de la République ont daigné rencontrer et discuter avec la population d’Ambohitrimanjaka, hier. Les discussions se sont déroulées en toute cordialité sans la moindre agressivité de part et d’autre. On était loin des journées chaudes de la semaine passée qui se sont soldées par des blessés et des arrestations. Le projet Tana Masoandro était mal parti puisque les principaux concernés, en l’occurrence les paysans agriculteurs, ont été écartés du processus. On est parti pour un bras de fer musclé entre l’Etat qui voulait à tout prix lancer le projet et les villageois qui ne voulaient pas céder un pouce de leur rizière. L’affaire a très vite pris une tournure politique et la tension a atteint une température inquiétante aussi bien sur les réseaux sociaux que sur le terrain. Les villageois et les forces de l’ordre se regardent en chien de faïence. On dirait qu’Ambohitrimanjaka était une ville assiégée avec la présence permanente des forces de l’ordre en patrouille. Si seulement elles étaient là pour protéger la population des méfaits des bandits. Il a suffi d’un peu de modestie, un peu moins d’ego pour désamorcer une bombe sociale à retardement. La rencontre d’hier a pu ainsi aplanir les incompréhensions, mettre les deux parties sur un même niveau d’information, lever les doutes et les appréhensions de part et d’autre. La démarche a été de loin plus efficace que de s’évertuer à prouver à travers les paperasseries administratives que tout a été fait au préalable. On oublie souvent que dans toute entreprise, dans toute initiative, la forme doit précéder le fond et le fonds, autrement le pouvoir est la cible facile de toutes les critiques. Le propre d’un TGV est de ne pas confondre vitesse et précipitation sinon on est parti pour une série de déraillements. On a un trajet de cinq ans à faire, autrement dit une course de fond. Il ne sert ainsi à rien de mettre le turbo d’entrée pour distancer les poursuivants et les détracteurs. Qui veut aller loin ménage sa monture. Si on arrive déjà à gérer les problèmes de délestage, de coupure d’eau, d’insécurité, d’épidémie, d’inflation, d’éducation et maintenant de carburant, c’est déjà un grand pas. C’est présomptueux de prétendre pouvoir tout régler d’un seul coup et d’aller sur tous les fronts. L’opinion sait que ce sont des problèmes vieux de plusieurs décennies dont la résolution mettra au moins le double de leur âge et ne demande pas de miracle. Elle souhaite tout simplement ne pas envenimer la situation et attaquer les problèmes les uns après les autres. Mettre un pied devant l’autre et ne pas brûler les étapes. C’est le secret d’un grand bâtisseur.
Ce n’est pas trop tôt. On a enfin commencé par le commencement dans cet imbroglio d’Ambohitrimanjaka. Des représentants du président de la République ont daigné rencontrer et discuter avec la population d’Ambohitrimanjaka, hier. Les discussions se sont déroulées en toute cordialité sans la moindre agressivité de part et d’autre. On était loin des journées chaudes de la semaine passée qui se sont soldées par des blessés et des arrestations. Le projet Tana Masoandro était mal parti puisque les principaux concernés, en l’occurrence les paysans agriculteurs, ont été écartés du processus. On est parti pour un bras de fer musclé entre l’Etat qui voulait à tout prix lancer le projet et les villageois qui ne voulaient pas céder un pouce de leur rizière. L’affaire a très vite pris une tournure politique et la tension a atteint une température inquiétante aussi bien sur les réseaux sociaux que sur le terrain. Les villageois et les forces de l’ordre se regardent en chien de faïence. On dirait qu’Ambohitrimanjaka était une ville assiégée avec la présence permanente des forces de l’ordre en patrouille. Si seulement elles étaient là pour protéger la population des méfaits des bandits. Il a suffi d’un peu de modestie, un peu moins d’ego pour désamorcer une bombe sociale à retardement. La rencontre d’hier a pu ainsi aplanir les incompréhensions, mettre les deux parties sur un même niveau d’information, lever les doutes et les appréhensions de part et d’autre. La démarche a été de loin plus efficace que de s’évertuer à prouver à travers les paperasseries administratives que tout a été fait au préalable. On oublie souvent que dans toute entreprise, dans toute initiative, la forme doit précéder le fond et le fonds, autrement le pouvoir est la cible facile de toutes les critiques. Le propre d’un TGV est de ne pas confondre vitesse et précipitation sinon on est parti pour une série de déraillements. On a un trajet de cinq ans à faire, autrement dit une course de fond. Il ne sert ainsi à rien de mettre le turbo d’entrée pour distancer les poursuivants et les détracteurs. Qui veut aller loin ménage sa monture. Si on arrive déjà à gérer les problèmes de délestage, de coupure d’eau, d’insécurité, d’épidémie, d’inflation, d’éducation et maintenant de carburant, c’est déjà un grand pas. C’est présomptueux de prétendre pouvoir tout régler d’un seul coup et d’aller sur tous les fronts. L’opinion sait que ce sont des problèmes vieux de plusieurs décennies dont la résolution mettra au moins le double de leur âge et ne demande pas de miracle. Elle souhaite tout simplement ne pas envenimer la situation et attaquer les problèmes les uns après les autres. Mettre un pied devant l’autre et ne pas brûler les étapes. C’est le secret d’un grand bâtisseur.