Carburant - Un léger mieux mais la crise persiste


Une longue file d’attente dans les stations-service. Certaines sont à sec de supercarburant, mais d’autres problèmes surgissent également. Le ministre de l’Énergie, de l’eau et des hydrocarbures, Vonjy Andria­manga est à son tour monté au créneau pour calmer les esprits. Après le directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH), le Groupement pétrolier de Madagascar (GPM), le ministre a re-souligné qu’il n’y a pas de pénurie de carburant à Antana­narivo. « Il y a surconsommation à cause d’une psychose volontairement créée. Tout a commencé par des informations ayant circulé sur les réseaux sociaux, vendredi, qu’on peinait à trouver du carburant. Des individus sont venus avec des bidons jaunes à la station Galana Fenomanana. La distribution dans des jerricans est interdite pour des raisons de sécurité mais ces individus ont quand même demandé à acheter du carburant. Il y eut ainsi une ruée au niveau des stations-service. Je réitère qu’il n’y a pas de pénurie car le stock suffit pour le pays entier », a expliqué le ministre, hier. Le membre du gouvernement rassure que des mesures sont prises avec l’OMH au niveau de chaque station service en vérifiant ceux qui prennent plus que leur consommation habituelle. D’après ses explications toujours, la livraison se fait quotidiennement et on recommande aux consommateurs de prendre leur besoin normal en carburant, sans excès. Le tanker accostera à Toamasina vendredi prochain à 6 heures. Hausse Au niveau de quelques stations-service, la distribution du supercarburant, en particulier, a été rationnée. « J’ai fait la queue pendant à peu près trois heures, mais le pompiste n’a voulu me donner que 30 000 ariary soit l’équivalent de 7litres d’essence », témoigne un automobiliste. « Avec la situation actuelle, je voulais en prendre au moins 50 000 ariary pour éviter de faire la queue demain. À peine si je peux faire l’aller-retour Analakely-Ambohitra­rahaba avec 7 litres », ajoute-t-il. Ailleurs, beaucoup n’ont eu droit que l’équivalent de 20 000 ariary, d’autres 50 000 ariary. La vente au marché noir a déjà été aperçue, 12 000 ariary pour un litre d’essence. Le supercarburant n’est pas vendu en bidon mais des individus approchent des scootéristes et proposent doucement le prix. Plusieurs stations étaient à sec hier après-midi. Il a été difficile de trouver des taxis surtout qu’il a plu des cordes vers 16 h. La course minimum a été proposée à 20 000 ariary. « Je suis tombé en panne sèche du côté de Mahamasina vers 7h30 du matin. J’ai dû faire attendre mon client jusqu’à ce que je revienne avec un petit bidon de 5l que j’ai quémandé à un confrère. J’ai fait ensuite la queue jusqu’à 14heures et ai obtenu 12litres », raconte un chauffeur de taxi. Vonjy Andriamanga a indiqué, par ailleurs, qu’il n’y avait pas de zone d’ombre, pouvant causer la perturbation dans l’approvisionnement du carburant, entre l’État et les pétroliers. La compagnie Jovena annonce qu’elle augmentera sa quantité de livraison en carburant pour les trois prochains jours.  
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