Aux 20 à 32 candidat(e)s


Les résultats des présidentielles doivent être connus avant le 24 janvier 2019. Vous devez respecter la Constitution de 2010 faite par Andry Rajoelina et Hery Rajaonari­mampianina. En 2013, l’un d’entre vous avait demandé un « sommet à quatre en live », un processus vérité avant toute élection. C’était pour démasquer les assassins, les putschistes, les trafiquants en tout genre. Mais personne n’a soutenu l’idée et a voulu foncer aux élections. Le titulaire de l’idée a fini par être candidat pour se faire exclure par le bras armé de la Communauté internationale : la CES II. Si la FES évalue les fonds de campagne du candidat Rajaonarimampianina à 43 millions$, vous l’avez reconnu avec tous les Malgaches comme président de la République élu démocratiquement en 2014. Bref, vous avez soit collaboré avec le régime HVM-MAPAR-TIM depuis 2014 à aujourd’hui, soit vous avez été absent de la scène politique. L’élection de 2013 était l’impunité. Aujourd’hui, vous reprochez tout et n’importe quoi. Savez-vous que si vous vous étiez battu pour le statut de l’opposition vous auriez eu le pouvoir de nommer des membres de l’opposition dans la Ceni ? Aujourd’hui, avec la société civile, vous êtes scandalisé des fonds de campagne des trois autres candidats. Or, on peut les connaître. Il pourrait s’agir de Mamy Ravatomanga, de Naina Andriantsitohaina, de Marc Ravalomanana, de Hery Rajaonarimampianina, d’Andry Rajoelina, de leurs élus respectifs, de leurs ministres (anciens et actuels), des ouailles de leurs différentes églises, etc.! Ils ne s’en cachent pas. Ils seront redevables de leur financeur respectif, quoi de plus normal ? Espérons juste que le pays aussi en profite. Maintenant, si vous voulez savoir l’origine des fonds par les sponsors, il fallait passer par la case Vérité avant les élections de 2013 ou avoir instigué des procès de 2014 à aujourd’hui ! Mais vous n’avez rien fait… A propos de la pré-campagne, c’est un faux débat. Une pré-campagne est normale, elle aurait même dû commencer le 25 janvier 2014, c'est-à-dire le lendemain de la prestation de serment du Président élu. Il y a même un poste qui consacre la pré-campagne : le chef de l’opposition. Oui, car il aurait eu le droit de parler à chaque fois que le Président s’exprime et aurait eu une tribune en face du Premier ministre à l’Assemblée nationale. L’opposition aurait dû aussi avoir un vice président du Sénat. Le terme malgache « Fampielezan-kevitra » est très clair, il veut dire partager les idées. Et partager les idées pour diriger un pays de 590.000km2 dans une infinité de secteurs en 30 jours de campagne est insuffisant. Il faudrait même plus de cinq ans ! Alors, cher(e)s 32 candidat(e)s : supportez les verdicts des urnes ! Si vous êtes élu, acceptez d’être notre Président et faites justice ! Si vous êtes battu, mettez-vous légalement cette-fois-ci dans l’opposition ; préparez les législatives. Si vous avez la majorité, prenez la Primature et court-circuitez le président de la République nouvellement élu. Si vous êtes en minorité, prenez le poste de Chef de l’opposition. Mais je crains que la plupart d’entre vous disparaîtrez de nouveau après une défaite ou composerez avec le nouvel élu. Et d’ailleurs, c’est vrai, la HCC est déjà contre les perdants de cette élection (voir interview du président de la HCC du 3 août 2018). Moi, cher(e)s 36 candidats, HCC, Ceni, gouvernement, etc., doutant de votre constance et crédibilité en politique, je suivrai l’adage : « Dans le doute… ». Rendez-vous aux législatives ! par Toavina Ralambomahay
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