Climat et crise sanitaire - Rajoelina fait appel à la solidarité internationale


La crise sanitaire et le changement climatique ont été parmi les points d’orgues du discours présidentiel à la tribune des Nations Unies, hier. Pour remonter la pente, il lance un appel à la responsabilité et la solidarité internationale. Bâtir le mon­de d’après crise à l’échelle multilatérale. Voilà l’objectif de cette 76e session de l'Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU), a soutenu Andry Rajoelina, président de la République, hier. Un but qui implique des actions conjointes de tous les États, ajoute-t-il. Durant sa prise de parole devant l'Assemblée générale des Nations Unies, hier, le chef de l’État a rappelé, d'entrée, le thème de cette 76e session qui est, Miser sur l'espoir pour renforcer la résilience afin de se relever de la Covid-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits des personnes et revitaliser l'Organisation des nations unies. Sur sa lancée, le président Rajoelina déclare alors, ainsi donc, c’est ici, aujourd’hui que j’appelle à la Solidarité des hommes, à l’Unité des nations et à l’Espoir commun pour notre monde. Le locataire d’Iavoloha requiert que le rôle de l’ONU, son autorité et son efficience soient renforcés. (...) c’est maintenant, dans de pareilles circonstances que nous avons besoin de l’entraide, de la cohésion qui est le ciment de notre organisation, soutient-t-il. Le président de la Répu­blique relève, par ailleurs, que la crise sanitaire a exacerbé les inégalités mondiales. Réitérant qu’il est temps de matérialiser la solidarité qui est le socle des Nations Unies, il plaide pour que les populations vulnérables soient mises en avant, afin que nos actions soient plus efficaces en leur faveur. Pour leur bien-être et leur épanouissement. Action équitable En parallèle à la pandémie de coronavirus, le changement climatique est un fléau qui gagne de plus en plus de terrain. Un mal qui touche de plein fouet la Grande île, notamment, les habitants du Sud du pays. « Les vagues de sécheresse dans le Sud se font récurrentes, les sources d’eaux se tarissent et toutes les activités de subsistance deviennent quasi impossible. Mes compatriotes du Sud endurent le lourd tribut de la crise climatique à laquelle ils n’ont pas participé» , se désole le Président. Il souligne, toutefois, que l’État mise sur des actions d’envergures et est déterminé à solutionner le problème de l'insécurité alimentaire dans le Sud. Concernant la lutte contre le kere, Andry Rajoelina a évoqué comme exemple, le projet de construction d’un grand pipeline pour l’approvisionnement en eau des localités touchées par la sécheresse. Mardi, il a fait part de vive voix à Antonio Guterres, secrétaire général des Nations Unies, la détermination étatique à circonscrire l'insécurité alimentaire dans le Sud du pays. « En matière de lutte climatique, tous ces efforts seront vains si le laxisme dans l’application des mesures et sanctions pour la lutte contre le changement climatique continuent », souligne, néanmoins, le locataire d’Iavoloha. À la tribune des Nations Unies, hier, le président de la Répu­blique a ainsi déclaré, Madagascar appelle ainsi chaque État à agir et ce, de façon équitable à la hauteur de ses actions polluantes. « Il est temps que les perceptions changent » Dans son discours à la tribune des Nations Unies, hier, le président Rajoelina a, du reste, affirmé son regret sur le fait que le côté négatif et misérable soit systématiquement mis en avant lorsqu’on parle de pays en développement tel que Madagascar et du continent africain. «Il est temps que la perception change, il faut arrêter de véhiculer des préjugés et aller au-delà de ces idées reçues», lance-t-il alors. Le Chef de l’Etat a, notamment, mis l’accent sur le fait que dans cette pandémie de la Covid-19, le continent africain et les pays dits vulnérables ont contredits ceux qui y prédisaient un cataclysme sanitaire. «Ces pays, à l’instar de Madagascar, ont réussi à mieux encaisser l’impact de la Covid-19 et à en tirer du positif. A Madagascar, pour nous relever de cette onde de choc, nous avons décidé d’adopter une attitude optimiste», ajoute-t-il. Dans le sens de cet optimisme, Andry Rajoelina soutient que la crise sanitaire n’a pas empêché la Grande île de poursuivre les efforts engagés pour rattraper son retard de développement.
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