Commerce - Le coup de balance persiste


Trafiquée. L’exactitude des instruments de pesage sur la plupart des marchés de détails laisse les consommateurs perplexes. « Le weekend dernier, j’ai acheté pour 750 g de fruit sde mer au marché d’Analakely. Grande fut ma surprise lorsqu’à la maison j’ai pesé le contenu de mon sachet pour vérifier par rapport à ce que je devais cuisiner. Ma balance électronique domestique affichait un peu plus de la moitié de ce que j’étais censé acheter au marché » déplore Danielle, une mère de famille habitant au centre ville. Le même cas d’arnaque à la pesée est perceptible un peu partout, que ce soit au marché populaire d’Ambodin’ Isotry ou encore en province notamment au marché couvert de Bazar Be Toamasina. Une pratique qui devient monnaie courante malgré les descentes et contrôles déjà existants sur la viabilité de l’utilisation de ces instruments de mesure. Le service de métrologie légale (SML) ainsi que la direction de la protection du droit des consommateurs (DPC ) au sein du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (MICA) coordonnent leurs efforts en ce sens. Les contrôles se font à deux niveaux. Le SML s’occupe de la sécurisation des vignettes validant la fiabilité des instruments de pesage que les commerçants déclarent aux autorités. En application de la règlementation sur les instruments de mesure, les balances, les poids, les ponts-bascules pour le pesage des camions et des mesures de capacité, doivent être certifiés auprès du Service de métrologie légale. Règlementation Plusieurs commerçants du marché d’Analakely ne disposent pourtant pas de la vignette permettant de certifier leurs instruments de mesure. C’est à ce niveau que la DPC intervient via les descentes et contrôles inopinés sur ces marchés. « Afin d’éviter les sanctions au préalable, les commerçants sont invités à faire vérifier volontairement leurs instruments de mesures au SML à Soarano pour la capitale ainsi qu’au niveau des directions régionaux pour les autres localités. Si jamais ces instruments ne sont pas règlementaires, le SML redirigera le propriétaire vers les réparateurs agrées par le ministère » explique Fifaliana Rasolofomandimby, directeur de la protection des consommateurs au sein du MICA. Selon cette responsable, les campagnes de sensibilisation et de vérification doivent se faire au minimum deux fois par an à travers tout le pays. Durant ces campagnes, les autorités procèdent au contrôle des normes chez les commerçants ayant déjà une « vignette de vérification » ainsi qu’aux sanctions pour ceux qui sont en possession de cette vignette et qui récidivent avec ces tromperies à la vente. La durée de validité de cette vignette est de douze mois. Au-delà d’une année d’utilisation, les commerçants doivent ainsi faire revérifier leurs balances auprès du SML pour éviter les sanctions. Les agents de l’État ne pouvant couvrir toutes les marchés de l’île de par leurs effectifs, au directeur de la DPC ajoute que « Le processus de règlementation de ces marchés doivent aussi s'effectuer avec l’aide des consommateurs directs. Pour ce faire, les consommateurs ayant des doutes sur la fiabilité des instruments de mesure utilisés par les commerçants peuvent directement informer la DPC ou encore le SML »
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