Incendie - Le feu dévore Nosy Komba


Une de nos richesses naturelles se consume sans que l’on ne puisse rien faire. Les flammes envahissent Nosy Komba. Nosy Komba est en feu depuis plus de 36 heures. Les premières flammes auraient été constatées depuis mercredi, vers 10 heures du matin. Une source habitant Nosy Be, nous rapporte dans un mail, hier vers 20 heures, que des flammes imposantes continuaient à être aperçues sur cette île volcanique. « Il est vraiment difficile de maîtriser les feux. Les pompiers ont du mal à intervenir, car l’endroit est inaccessible, à cause des rochers, et d’ailleurs, le transport de l’eau est ardu car ce sont les forêts de la partie culminante de l’île qui ont pris feu », explique la source. Une surface de 4 hecta­res aurait déjà été touchée par les feux, selon l’estimation des autorités sur place, hier soir. Jusqu’à hier soir, les flammes n’ont pas encore affecté les quelques habitations de Nosy Komba, dont les hôtels, mais des champs de café, de poivre ont déjà été incendiées. La plus grande préoccupation est maintenant la sécurité des forêts naturelles, abritant quelques milliers d’habitants, des lémuriens et d’autres biodiversités propres à Madagascar, car même les habitants ont reconnu être incapables de stopper le feu. Des connaisseurs soulignent que « c’est une forêt continue ». Des personnes pratiquant le « Tavy » sont suspectées d’être à l’origine du feu, mais aucune arrestation n’a été encore effectuée. Déforestation L’office national de l’environnement (ONE) a rapporté que Madagascar ne possède plus que 8 500 000 Hectares de forêts naturelles, en 2013. 1,5% de ces forêts naturelles sont détruites, par an, notamment, à cause de la pratique du « Tavy » et l’exploitation illicite des forêts, les exploitations minières, les feux de brousse. « Le programme Réduction des émissions de CO2 provenant de la déforestation et de la dégradation des forêts (Redd+) se concentre plus sur les vraies raisons qui entrainent la destruction de la forêt. En outre, la pauvreté, la défaillance de la technique réduit la productivité et incite les gens à pratiquer le “tavy” », explique Jean Roger Rakotoarijaona, directeur de l’information environnementale, au sein de l’ONE. C’était à Antaninarenina, hier, lors de l’atelier de lancement de l’évaluation environnementale stratégique et du programme redd +, à Madagascar. Miangaly Ralitera 
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