Andry Rajoelina - « L’état fait front aux difficultés »


Le président de la République a entamé sa fin de semaine marathon à Mahajanga, hier. Durant cette première journée, le Chef de l’état a mis l’accent sur les faits d’armes étatiques en dépit d’une conjoncture difficile depuis plus de trois ans. «L’ état ne baisse pas les bras ». Ce sont les mots de Andry Rajoelina, président de la République, face aux habitants de Mahajanga, hier. Des mots dits durant l’inauguration de l’hôtel des finances, dans le centre-ville. Le locataire d’Iavoloha enchaîne une série d’inaugurations dans la ville des fleurs. Un programme qui a démarré hier, et ne prendra fin que demain, en fin d’après-midi. Des réalisations sur lesquelles le Chef de l’état table les efforts et le travail abattus par l’état durant les trois ans et demi de mandat de Andry Rajoelina. Ceci, selon les mots du Président, himself, en dépit des multiples difficultés qui se sont succédées depuis 2020, surtout. «Il y a eu la Covid-19, puis les vagues de cyclones et maintenant la guerre en Ukraine. Il y a eu des jours sombres, mais cela ne nous a pas empêché de continuer à travailler», scande Andry Rajoelina devant les étudiants de l’université d’Ambondrona. Il vient alors d’inaugurer le nouveau dortoir du campus. Une nouvelle infrastructure qui peut accueillir trois cents étudiants. Ceux au niveau master seront les premiers bénéficiaires. Une dizaine d'entre eux se sont ainsi vus remettre les premières des chambres des mains du locataire d’Iavoloha. Présence de l état Face aux habitants de Mahajanga, en début de soirée, dans son discours d’inauguration de l’hôtel des finances, le président Rajoelina est à nouveau revenu à la charge. «Nous travaillons, nous travaillons dur bien que ces trois dernières années aient été difficiles. Nous ne baissons pas les armes. Madagascar ne hissera pas le drapeau blanc. Madagascar en sortira vainqueur», lance-t-il. Pour démontrer aux habitants de Mahajanga le travail abattu par l’état, malgré la crise sanitaire, les catastrophes naturelles et la guerre en Ukraine, le locataire d’Iavoloha met en avant les infrastructures dont il enchaîne l’inauguration. «J’ai débarqué à Mahajanga ce matin et je suis encore avec vous, jusqu’à maintenant et il reste encore tant à faire ici. Alors je serai encore ici demain [aujourd’hui] et dimanche», déclare ainsi Andry Rajoelina. Le Chef de l’état et sa suite ont entamé la journée d’hier par l’inauguration du nouveau lycée sis à Amborovy. Le troisième lycée public de la ville de Mahajanga. Il comprend douze salles de classe, une salle informatique avec un tableau interactif et des tablettes numériques à la disposition des lycéens, ainsi qu’un laboratoire équipé. La délégation présidentielle a enchaîné par l’inauguration du bureau territorial du Bureau de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), toujours à Amborovy. Après les deux sites à Amborovy, le locataire d’Iavoloha s’est rendu au campus universitaire d’Ambondrona pour l’inauguration du nouveau dortoir. Après une pause déjeuner, il a fait un saut dans la commune rurale de Belobaka, dans le district de Mahajanga II. «Nous avons décidé d’implanter ce bureau au plus près de la population, au plus près de ceux qui en ont le plus besoin», explique le président de la République. Le Président en a profité pour souligner que durant ces trois dernières années, son administration s’est appliquée à affirmer la présence de l’état «dans chaque district par le biais d'infrastructures de proximité, aux normes et répondant aux besoins de la population». Dans ce sens, l’amélioration de la qualité des services publics «conformément à la qualité des infrastructures mises à la disposition des fonctionnaires», est exigée par le locataire d’Iavoloha. Andry Rajoelina n’esquive, toutefois, pas les conséquences des crises successives de ces trois dernières années, notamment, la dernière, qu’est la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Il a, notamment, touché mot au sujet de la hausse des prix du carburant. «Nous avons négocié jusqu’à une heure du matin avec les pétroliers. Nous sommes parvenus à les convaincre de faire le calcul de la hausse des prix sur la base d’un tarif de 100 dollars, le baril du pétrole et non pas 117 dollars, comme ils voulaient le faire. Sans quoi, le litre du gasoil allait s'acheter à plus de 6 000 ariary», plaide-t-il. Dans la ligne de la lutte contre la hausse du coût de la vie, le locataire d’Iavoloha a annoncé d’emblée, l’inauguration d’une usine de sucre, ce jour, à Antanamifafy. Un projet pourvoyeur d’emploi, d’abord, mais qui permettra aussi de renforcer la production locale et aidera à maîtriser le prix du sucre sur le marché national. Pour conclure sa dernière allocution de la journée d’hier, Andry Rajoelina a mis l’accent sur la nécessité d’être solidaire et uni pour faire face aux difficultés actuelles. Les cadres du tgv à mahajanga recadrés Un recadrage présidentiel. C’est ce que Andry Rajoelina a réservé aux cadres du parti «Tanora Malagasy vonona» (TGV), à Mahajanga. Une remontrance adressée à la députée Lalao Rahantanirina, vice-présidente de l’Assemblée nationale chargée de la province de Mahajanga, et Mokhtar Andriantomanga, gouverneur de la région Boeny. Bien qu’il ait utilisé un ton relativement léger, les propos présidentiels devraient mettre définitivement un terme au conflit de leadership entre les deux personnalités du camp Orange. « Nous devons rester unis, solidaires et laisser de côté les guéguerres », déclare le président de la République durant l’inauguration de l’hôtel des finances de Mahajanga. Un appel lancé à la population dont, ceux au sein de sa famille politique. Se tournant vers la députée Rahantanirina et le gouverneur Andriantomanga, il glisse, « je suis ravi de votre réconciliation », en ajoutant, « nous sommes dans le même bateau. Il suffit que l’un d’entre nous y fasse un trou pour que nous coulions tous ensemble. Nous allons alors donner de l’air à nos adversaires ».
Plus récente Plus ancienne