Projets d'attentats - Un budget évalué à 5 millions de dollars


Les fomentateurs du projet d’assassinat du Chef de l’État aurait eu des échanges de mail avec éventuels financiers. L’objectif aurait été de collecter une somme de 5 millions de dollars. Un projet d’attentat évalué à 5 millions de dollars. Cette information a été donnée par Patrick Rajoelina, conseiller spécial du président de la République chargé de la diplomatie et de la coopération internationale, durant une interview sur France 24. Sur le plateau du média international francophone, l’homme politique a parlé des circonstances de l'arrestation des personnes soupçonnées d’avoir fomenté des projets d’attentats contre de hautes personnalités, notamment, Andry Rajoelina, président de la République. Il a soutenu que, durant les perquisitions, «des preuves matérielles», accablantes, auraient été trouvées par les enquêteurs. La somme dite par Patrick Rajoelina pourrait avoir été évaluée sur la base des documents et dossiers électroniques trouvés durant les perquisitions. Il y aurait, notamment, des échanges de mails sollicitant «d'éventuels financiers, et là je veux parler de compagnie pétrolière agissant à Madagascar», soutient le conseiller spécial du Chef de l’État. Patrick Rajoelina soutient, «en gros le plan funeste qui a été préparé par ces deux personnes et pas seulement elles est évalué à 5 millions de dollars, il y a eu pendant les perquisitions 250 000 euros retrouvés (...)». En réponse à la journaliste de France 24, il soutient, «je suis affirmatif. Il y a eu des choses qui ont été trouvées». En fin de soirée, hier, une séquence vidéo de la perquisition faite au domicile de l’un des accusés durant son arrestation a été diffusée dans une édition spéciale de la télévision publique TVM. Sur la vidéo qui a, ensuite, fait le tour des réseaux sociaux, il y a une grosse somme d’argent trouvée durant la perquisition, ainsi qu’un fusil sans permis de détention. En réponse aux enquêteurs, la dame qui se présente comme la femme de l’un des présumés initiateurs du projet d’attentat indique que la somme découverte «chez elle», serait estimée a près d’un milliard d’ariary. Six personnes mises en cause Au regard des images, l’homme sur la vidéo est Paul Maillot Rafanoharana, un Franco-malgache, ancien officier de la gendarmerie française reconverti en entrepreneur. Selon les informations, il serait l’un des principaux mis en cause dans cette affaire. Ceci, au même titre que Philippe Marc François, un ancien colonel de l'armée française. Tous les deux seraient d’anciens instructeurs commandos. Les personnes soupçonnées d’avoir fomenté le projet d’assassinat du président de la République ont été interpellées, mardi soir. Durant une conférence de presse, à Antanimora, hier, le contrôleur général de police Fanomezantsoa Randrianari­soa, ministre de la Sécurité publique, a indiqué qu’en tout, six personnes ont été appréhendées. L’arrestation se serait déroulée à différents endroits, dans une intervalle d’une heure. «Les arrestations ont été faites par la police. Elles découlent de plusieurs mois de collecte d’information et d'enquête», soutient le membre du gouvernement. Une information renchérie par le conseiller spécial du Chef de l’État durant son intervention médiatique. À entendre les deux personnalités, une collaboration entre les services de renseignement malgaches et ceux d'alliés étrangers ont mené à l’interpellation des six accusés. C’est la brigade criminelle qui mène l'enquête, sous la houlette de Berthine Razafia­rivony, procureure générale de la Cour d’appel d’Antana­narivo (PGCA). Le fait que l’affaire soit prise en main par la PGCA démontre qu’il est hautement sensible indique le ministre Randrianarisoa. Les six personnes mises en cause seraient gardées-à-vue dans les locaux de la brigade criminelle. Deux d’entre elles sont des Francomalgaches, l’un est français et les trois autres sont des Malgaches. À s’en tenir aux propos du ministre de la Sécurité publique, il pourrait y avoir d’autres arrestations. D’autres personnes devraient, également, être convoquées pour les besoins de l'enquête. Sur le plateau de France 24, Patrick Rajoelina a soutenu, «il y a également un certain nombre d’officiers supérieurs malgaches qui sont actuellement interrogés qui auraient participé, éventuellement, à ce plan s’il avait été déclenché». Face à la presse, mercredi, la procureure générale Razafiarivony a indiqué qu’outre le Chef de l’État, d’autres hautes personnalités auraient été ciblées par ces projets d'attentats. Au lendemain de la fête nationale, la gendarmerie nationale a fait part de l’arrestation d’individus qui auraient intenté à la vie de cinq ministres. Au stade actuel de l'enquête, toutefois, aucun élément ne lierait ces deux affaires.
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