Andapa - Affrontements meurtriers entre fokonolona et forces de l’ordre


Une arrestation organisée par l’État-major mixte opérationnel national (Emmo/Nat) a dégénéré, hier, à Andapa. Le fokonolona a résisté. Un mort et plusieurs blessés ont été déplorés. Le phénomène de « njarinintsy» ou possession démoniaque s’est soldé par un affrontement intense entre les forces de l’ordre et les civils, hier, à Ambodidivaina Andapa. Arrosée de pierres, la cinquantaine d’éléments de l’État-major mixte opérationnel national (Emmo/Nat), composée de policiers, de gendarmes et de militaires, a, tout de suite, ouvert le feu. Plusieurs civils ont reçu des balles. Parmi eux, une femme a succombé à ses blessures, un homme est entre la vie et la mort sur son lit d’hôpital, selon les dernières informations communiquées. Un policier, trois gendarmes et quatre militaires ont été gravement blessés. Leurs 4x4 ont été endommagés. Ils ont finalement dû se replier face aux milliers de rebelles pour cesser le bain de sang. L’affronte­ment a duré plusieurs minutes. L’Emmo/Nat a immédiatement transporté ses éléments blessés à l’hôpital. Puis en début d’après-midi, le fokonolona a tenté de se rendre au chef-lieu du district pour attaquer de nouveau les forces de l’ordre. Pour une raison indéterminée, il a rebroussé chemin. Tortures et séquestration Ces dernières semaines, des adolescents seraient possédés. Certaines personnes en ont profité pour devenir leurs complices. « Ils cherchent des gens qui détiennent des amulettes. Ils les contraignent à avouer. Ils leur réclament un à deux millions d’ariary. Ils les torturent et séquestrent jusqu’à ce qu’ils obtiennent l’argent. Hier (ndlr: mercredi), ils ont tué deux de leurs victimes. Ils ont gagné 12 millions d’ariary », raconte la gendarmerie nationale. « C’est la raison pour laquelle, le gouverneur de la région a saisi l’Emmo/Nat pour arrêter les bourreaux », ajoute-t-elle. Les forces mixtes sont arrivées sur place à 5 heures du matin. Le coup de filet s’est malheureusement transformé en un affrontement meurtrier. Huit civils ont été capturés et transférés à Sambava où la police judiciaire poursuivra l’enquête. Certains d’entre eux sont les soi-disant possédés et les autres, leurs complices et instigateurs.
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