À titre de redressement du secteur, le festival Baobab-Fosa incarne aujourd’hui les tentatives de préservation d’un tourisme durable dans la zone Ouest du pays. Redressement du secteur. C’est à partir de ce principe qu’a été organisé, à Morondava, le festival Baobab-Fosa. L’évènement qui s’est achevé, hier, en était à sa deuxième édition, et qui avait pour ambition d’impulser un tourisme mis à mal depuis un certain temps alors qu’à la base, le festival a été créé pour valoriser les produits touristiques phares du Menabe. Menacé de toutes parts, le secteur, qui est, en ce moment, en pleine saison haute, retrouve un regain d’énergie avec la tenue de l’évènement. « Ayant enregistré un pic de trente mille touristes l’année dernière, Morondava et ses environs affiche une performance réduite presque de moitié avec un peu moins de quinze mille visiteurs, l’organisation de cet évènement entre dans une tentative de redressement d’urgence du secteur touristique dans cette région », explique Jean Brunel Razafintsiandraofa, ministre du Tourisme. Une baisse considérable des performances de ce secteur s’explique en partie par une insécurité grandissante à l’image des attaques répétitives perpétréés sur les touristes ainsi que les guides touristiques dans cette région. Des faits, qui ont provoqué plus de 20 % d’annulation des réservations dans les infrastructures d’accueil dans la zone, à l’instar d’un important opérateur norvégien, qui vient d’annuler toutes ses réservations pour la descente du Tsiribihina, suite à une décision ferme émise par le consulat de Norvège, par rapport au taux d’insécurité inquiétant dans cette partie de la Grande île. Conservation Par ailleurs, « Les feux de brousse empirent, un phénomène qui représente un danger réel pour le paysage naturel de la région du Menabe. Baobab et Fosa ainsi que toute autre espèce endémique de la région, risquent d’être emportées par une déforestation envahissante avec un taux annuel avoisinant une moyenne de plus de six cent hectares », déplore Guillaume Randriatefiarison, ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des forêts. En effet, l’aire protégée de Menabe Antimena, un des sites touristiques qui abritent l’Allée des baobabs ainsi que les forêts sèches de Kirindy ou encore la réserve spéciale d’Andranomena, et même les mangroves ainsi que le lac Kimanaomby sont sévèrement menacés par une déforestation dévastatrice. « Les populations préfèrent défricher les forêts denses au profit des plantations en masse de cacahuètes, qui leur sont rapidement beaucoup plus rentables qu’un tourisme durable », s’indigne un responsable de conservation environnementale. Une activité agricole rentable, sans pour autant être durable, accentuant ainsi l’accélération du phénomène de déforestation qui devient un réel handicap pour le développement du secteur touristique.
À titre de redressement du secteur, le festival Baobab-Fosa incarne aujourd’hui les tentatives de préservation d’un tourisme durable dans la zone Ouest du pays. Redressement du secteur. C’est à partir de ce principe qu’a été organisé, à Morondava, le festival Baobab-Fosa. L’évènement qui s’est achevé, hier, en était à sa deuxième édition, et qui avait pour ambition d’impulser un tourisme mis à mal depuis un certain temps alors qu’à la base, le festival a été créé pour valoriser les produits touristiques phares du Menabe. Menacé de toutes parts, le secteur, qui est, en ce moment, en pleine saison haute, retrouve un regain d’énergie avec la tenue de l’évènement. « Ayant enregistré un pic de trente mille touristes l’année dernière, Morondava et ses environs affiche une performance réduite presque de moitié avec un peu moins de quinze mille visiteurs, l’organisation de cet évènement entre dans une tentative de redressement d’urgence du secteur touristique dans cette région », explique Jean Brunel Razafintsiandraofa, ministre du Tourisme. Une baisse considérable des performances de ce secteur s’explique en partie par une insécurité grandissante à l’image des attaques répétitives perpétréés sur les touristes ainsi que les guides touristiques dans cette région. Des faits, qui ont provoqué plus de 20 % d’annulation des réservations dans les infrastructures d’accueil dans la zone, à l’instar d’un important opérateur norvégien, qui vient d’annuler toutes ses réservations pour la descente du Tsiribihina, suite à une décision ferme émise par le consulat de Norvège, par rapport au taux d’insécurité inquiétant dans cette partie de la Grande île. Conservation Par ailleurs, « Les feux de brousse empirent, un phénomène qui représente un danger réel pour le paysage naturel de la région du Menabe. Baobab et Fosa ainsi que toute autre espèce endémique de la région, risquent d’être emportées par une déforestation envahissante avec un taux annuel avoisinant une moyenne de plus de six cent hectares », déplore Guillaume Randriatefiarison, ministre de l’Environnement, de l’Ecologie et des forêts. En effet, l’aire protégée de Menabe Antimena, un des sites touristiques qui abritent l’Allée des baobabs ainsi que les forêts sèches de Kirindy ou encore la réserve spéciale d’Andranomena, et même les mangroves ainsi que le lac Kimanaomby sont sévèrement menacés par une déforestation dévastatrice. « Les populations préfèrent défricher les forêts denses au profit des plantations en masse de cacahuètes, qui leur sont rapidement beaucoup plus rentables qu’un tourisme durable », s’indigne un responsable de conservation environnementale. Une activité agricole rentable, sans pour autant être durable, accentuant ainsi l’accélération du phénomène de déforestation qui devient un réel handicap pour le développement du secteur touristique.