Leader Fanilo - Aile Mahosindrahaja - Un nouveau bureau national élu


Le parti de feu Herizo Razafimahaleo serait au bord de la cassure. Chaque clan joue sur son nom et se targue d’avoir la majorité des membres. Divorce   Avec l'élection d'un nouveau bureau national par le conseil national organisé par le camp de Heriniaina Mahosin­drahaja, à Andrainarivo, hier, la rupture semble être  consommée entre les deux factions du parti du Libéralisme économique et action démocratique (Leader Fanilo). Bien que l'aile conduite par Jean Max Rakotoma­monjy, désormais (probablement) ancien président national des Jaunes, ait martelé la décision du tribunal retirant à leurs vis-à-vis le droit d'user du nom et du logo du parti, le clan Mahosindrahaja a maintenula tenue du Conseil national d'hier et d’aujourd'hui. Soutenant un vice de notification pour s'opposer à l'effectivité du jugement souligné par le clan du président de l'Assemblée nationale, ceux qui se sont réunis à l'hôtel Panorama ont même procédé à l'élection d'un nouveau bureau national du Leader Fanilo. Et ce, pour cause de non respect de « l'éthique » chère à feu Herizo Razafi­mahaleo, fondateur des Jaunes. Les membres du bureau national conduits par Jean Max Rakotoma­monjy ont déjà été suspendus par le conseil d'orien­tation du parti qui s'est érigé en conseil de discipline. Rivalité Le scrutin d'hier a ainsi élu Antoine Rabesa Zafera, ancien ministre de l'Ensei­gnement supérieur de la Transition, à la présidence du Leader Fanilo. Heriniaina Mahosindrahaja, quant à lui, est le nouveau secrétaire général. Au regard de la première journée d'hier à Andrainarivo et en comparaison avec le conseil national extraordinaire organisé par le camp Rakotomamonjy, au Paon d'or à Ivato en février, les deux factions des Jaunes rivalisent de taux d'affluence et de visages présents pour affirmer leur légitimité. Le nombre de participants, « 150 » selon les organisateurs, a été mis en avant, hier. À cela s'ajoute la présence en nombre de membres fondateurs et autres anciens visages du parti, subitement revenus aux affaires. À Ivato, en février, la présence « massive » d'élus Jaunes a été le principal argument. Être adoubé par les membres de la famille Razafimahaleo s’avère, aussi, une arme de faire valoir. Si à Andrainarivo, Herilaza Razafimahaleo, frère du défunt fondateur du Leader Fanilo, a fustigé l'équipe Rakotomamonjy, cette dernière table sur l'appui de Lantosoa Razafimahaleo, la veuve d’Herizo Razafima­haleo. Elle a, vraisemblablement, été nommée sénatrice grâce au lobbying de  clan. Le conseil national d'Andrainarivo fera part de la position politique du Leader Fanilo, ce jour. Face au divorce qui se profile, le commandant Alphonse Toto, membre fondateur des Jaunes, et figure de l'aile Rakotomamonjy déplore le fait que « vu leur entêtement, il est indéniable que ce soit à la justice de trancher. C'est dommage car le Leader devrait être un parti d'avenir ». Ce dernier, lors d'une conférence de presse au siège de la formation politique, mercredi, a lancé un appel à la réconciliation qui ne semble plus d'actualité. Garry Fabrice Ranaivoson
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