Industrie - La compétitivité malgache à développer


Moins compétitif. Les industries ne tournent qu'à moins de 35% de leur capacité de production bien qu'elles génèrent plus de 130000 emplois, contribuent à environ 14% du PIB et plus de 25% des recettes fiscales, déplorent les sociétés industrielles membres du syndicat des industries de Madagascar (SIM), lors d'une conférence entrant dans le cadre du salon de l’entrepreneuriat et de l'emploi. Pour le vice-président du SIM, Christian Rajao­safara, l'une des principales causes serait la concurrence déloyale qui mine continuellement l'industrie malgache. « Nous n'arrivons plus à être compétitifs, vu le nombre des produits importés qui ne suivent pas les normes techniques, et qui deviennent ainsi moins chers sur le marché. Étant non compétitifs, nos produits ne sont pas écoulés comme il le faut, entrainant la réduction de l'occupation de nos usines de productions », ajoute-t-il. En phase « Travailler en partenariat public-privé devient ainsi une nécessité absolue pour le redressement de l'industrie malgache », poursuit Christian Rajaosafara dans sa présentation. D'un coté, l'État devrait adapter les formations académiques aux besoins des industriels en techniques et en management. « Les formations techniques, les formations en gestion, en management et en langues étrangères pratiques doivent être en phase avec les besoins des industriels pour optimiser les coûts », estime-t-il. L'État devrait aussi développer la culture entrepreneuriale par diverses actions, en développant les formations techniques, le goût du risque calculé nécessaire au développement de l'entreprise et inciter les meilleurs éléments à s'orienter vers le secteur industriel. De l'autre, le secteur privé devrait coopérer avec les experts seniors internationaux afin d'acquérir des compétences de classe internationale. Ce secteur devrait aussi investir dans les formations continues du personnel et négocier effica­cement les actions sociales, dont les augmentations de salaires avec les syndicats de travailleurs. Rado Andriamampandry
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