Note positive - La santé publique sur la voie de la guérison
À quelque chose malheur est bon. La lutte contre la propagation du coronavirus a mis en évidence la nécessité d‘avoir des infrastructures hospitalière à même d‘accueillir un nombre important de contaminés par le mal. Alors que déjà durant la Transition, 2009-2014, le président Andry Rajoelina a pu sentir cette nécessité absolue. Il a décidé de construire les « Hopitaly Manara-penitra » au niveau de quelques districts. Sans le soutien es bailleurs de fonds traditionnels. Aujourd‘hui devenu Chef de l‘État, reconnu par le monde entier, il poursuit sur cette lancée. En ajoutant la construction des CSB-II tout aussi aux normes. Dont l‘efficacité dans le traitement de proximité des malades de la Covid-19 s‘est révélée être décisive. Le personnel médical, toutes professions confondues, a été mis à l‘honneur par des primes exceptionnelles et le recrutement de nombreux paramédicaux. Au moment où la seconde vague de l‘épidémie a frappé la population de plusieurs villes du pays. Mais cette lutte acharnée a aussi hissé la souveraineté nationale à un niveau digne de son rang. Par la fabrication du CVO, infusettes ou décoction, et du CVO+, gélules ou injections, par Pharmalagasy. Une usine ultramoderne bâtie en quelques mois, sur les ruines de l‘OFAFA, laissée à l‘abandon depuis belle lurette. Une synthèse de la pharmacopée malgache connue pour sa diversité et ses vertus curatives à traiter même des maladies qualifiées d‘incurable. Qu‘importe les médisances véhiculées par les partisans du colonialisme sous toutes ses coutures, tout autour du CVO. Il s‘agit d‘une volonté affichée, d‘une détermination à toute épreuve de se soustraire et de s‘affranchir des fourches caudines des grosses pointures de l‘industrie pharmaceutiques. Qui amassent aujourd‘hui des milliards de dollars sur le commerce inéquitable du vaccin. Devenu une potion magique à polémique. [caption id="attachment_104661" align="aligncenter" width="588"] Le CHU Andohatapenaka[/caption]ÉDITO - En toute indépendance
Un défilé militaire en nocturne dans un stade flambant neuf. C’est le signe du changement qui s’opère dans le pays. Il a fallu attendre soixante bonnes années pour que le pays se dote d’un stade digne des exploits de ses sportifs, de ses jeunes, de ses ambitions. Pour un pays dont la population est composée de 60 % de jeunes de moins de 25 ans, la construction d’un stade est loin d’être un caprice. Au contraire il y a longtemps qu’on aurait dû y penser. Pourquoi un domaine qui mobilise toute la population ne mérite-t-il pas d’être une des priorités de l’Etat?. Le contexte de pauvreté ne doit pas constituer un obstacle pour avancer. La pauvreté n’a jamais cessé d’empirer depuis quarante ans alors qu’on n’a pas construit un seul stade digne de ce nom. On a bâti en trente ans le tiers d’un stade pour une seule discipline. Ailleurs chaque discipline a son stade. La construction d’infrastructures sportives distingue le pouvoir actuel. D’aucuns ironisent qu’elles ne servent à rien, que la priorité doit être la famine dans le Sud, le coronavirus, les prix des denrées alimentaires, l’insécurité, le chômage…Le fait est qu’à cause de la mauvaise gouvernance des dirigeants successifs, le retard s’est cumulé pendant plusieurs décennies que tout est désormais urgent. On ne sait plus par quel bout prendre les problèmes. Ce qui est certain c’est que les exploits sportifs à travers le monde ont donné une certaine notoriété au pays, une fierté certaine à la population toute entière. Certes, les stades ne produisent pas mais le sport doit être considéré comme une école de la vie. Malgré la pandémie du coronavirus, les projets du gouvernement sont arrivés à terme. La célébration de la fête nationale aurait été grandiose si tout était normal. D’autres projets auraient été lancés. Seulement depuis deux ans, tout est chamboulé par ce diable de coronavirus. Une lueur d’espoir apparaît actuellement avec la baisse des cas nouveaux. L’organisation du défilé militaire avec l’assistance du public est un sérieux indice du retour à la normale de la vie. Il reste à savoir si le feu d’artifice sera aussi de la partie. Dans tous les cas, tout est parti pour qu’on fasse la fête en toute… indépendance.61 ans d‘indépendance - D‘une République à l‘autre, grandeurs et décadences
D‘une nation considérée comme l‘une des plus prospères en Afrique. À l‘un des pays les plus pauvres au monde. Voilà le raccourci de l‘histoire de la République de Madagascar qui fête ses 61 ans d‘existence. Les crises politiques successives ont eu raison des acquis des différentes républiques. Une constatation souvent sortie des séminaires, colloques, conférences-débats, ateliers, congrès, forums, organisés avec le soutien et l‘appui des partenaires techniques et financiers, nouvelle appellation des bailleurs de fonds, très motivés pour tenir ces genres de rencontres pour échanger des idées « reçues ». Ces déductions sont tout à fait exactes. Car pour accoucher d‘une nouvelle république, il a fallu que des révolutions éclatent, explosent. Pour tout remettre en cause. Qualifiées de mouvements populaires, elles n‘étaient pas toujours justifiées. Par exemple, aux lendemains de l‘indépendance retrouvée des années 60, les Malgaches vivaient plutôt dans l‘opulence. À titre d‘illustration de cette belle époque, de simples enseignants et instituteurs des Écoles primaires publiques, EPP, avec leurs salaires dérisoires, pouvaient construire de belles maisons, s‘acheter des voitures, 404 familiale de préférence. Aujourd‘hui les maîtres-Fram qui ont supplanté ces dévoués de l‘éducation nationale, éprouvent les pires difficultés à boucler le mois. Même intégrés dans le Corps des agents de l‘État, ils vivent dans une délicate situation. En général, durant cette période de douceur, les foyers malgaches avaient de quoi mener une existence tranquille. Mais tout cela n‘a pas suffi à convaincre une poignée de gauchistes, déterminés à renverser le régime du Parti social démocrate, PSD ou Pisodia, du père de l‘indépendance, Philibert Tsiranana. Ils ont manipulé à leur guise la grève estudiantine d‘Ankatso, partie de l‘école de médecine de Befelatanana. Manandafy Rakotonirina, « l‘agitateur né » revendiquait la paternité du « mai malgache », un peu le pendant du « mai 68 » en France. Avec comme fil conducteur, l‘abolition de ce que les leaders de la contestation entendaient par « le néocolonialisme français ». Philibert Tsiranana et les Pisodia ont été taxés, à tort et à travers, d‘être des marionnettes d‘une tutelle française omnipotente et omniprésente. 13 mai 1972 Après le « samedi noir » du 13 mai 1972, Philibert Tsiranana a remis les « pleins pouvoirs » au général de division Gabriel Ramanantsoa. Mais cette « passation jugée anticonstitutionnelle » par des politiciens côtiers allait laisser des traces. D‘autant que le pouvoir transitoire du général de division Gabriel Ramanantsoa a supprimé l‘impôt per capita, « Hetra isan-dahy », dénoncé par Manandafy Rakotonirina et ses compagnons de lutte comme étant un symbole du néocolonialisme français. Or, les recettes découlant de cette imposition fiscale personnalisée a financé les budgets provinciaux. Ce qui a irrité des jeunes officiers côtiers. Dans la nuit de la Saint-Sylvestre 1974, ils sont passés à l‘acte. Mais ratent leur cible. Le concerné, bien renseigné par ses service secrets, le « fameux deuxième bureau » a pu quitter à temps sa résidence, la « Villa des Roses » à Faravohitra. Pour ne pas envenimer davantage un conflit militaro-civil latent et explosif, « le héros » a jeté gants et képi le 25 janvier 1975. Concessions essentielles Un départ qui va porter à la barre du pays le capitaine de corvette Didier Ratsiraka. Après l‘assassinat dans des conditions non-encore élucidées du colonel Richard Ratsimandrava, dans la nuit du 11 février 1975, une semaine après sa nomination à la tête de l‘État. Étant ministres des Affaires étrangères du gouvernement de dix membres de Ramanantsoa, Didier Ratsiraka, a dirigé la délégation malgache pour renégocier « l‘Accord de coopération » avec la France à Paris en avril 1973. D‘âpres discussions ont eu lieu. Une occasion en or pour Didier Ratsiraka de faire étalage de l‘étendue de sa culture générale. Des prestations qui ont impressionné la partie française conduite par Jean- François Deniau. À l‘issue de cette bataille diplomatique d‘une bonne facture, Madagascar a obtenu deux concessions essentielles et majeures de l‘ancienne puissance coloniale. La sortie du giron de la zone-Franc, avec l‘acte de naissance du FMG, et le retour de la Base aéronavale d‘Antsiranana sous le pavillon de l‘armée malgache. Plus tard, quand il était arrivé au pouvoir, le dimanche 15 juin 1975, et que des journalistes lui demandaient les conséquences de cette brusque rupture avec la France, Didier Ratsiraka répondait « qu‘il n‘a fait que concrétiser les désidératas populaires, hetahetam-bahoaka, exprimés en mai 72 ». Comme la malgachisation de la langue et la pédagogie de l‘enseignement, la nationalisation des secteurs stratégiques de l‘économie. Eau et électricité, assurances, banques et établissements financiers, hydrocarbures en amont et en aval, même la distribution cinématographique a été placée sous la coupe de l‘État. Ces deux options ont été autant d‘échecs pour la révolution nationale démocratique, le prélude du vrai socialisme, selon Didier Ratsiraka. Les écoliers, baignés dans leur enfance par la langue française, n‘étaient plus en mesure de maîtriser le malgache. D‘autant que la malgachisation au forceps des cours et des exercices, avec des livres et des documents didactiques en nombre limité, n‘a pas dépassé la classe de troisième. Dès la seconde au terminale, jusqu‘aux universités, il fallait revenir aux cours en Français. Il a été question de « génération sacrifiée » par ces changements mal préparés, conçus à la va-vite, animés par la seule obsession de « la lutte de classes », autant au sens propre que figuré. Pour en finir avec « les écoles inégalitaires ou sekoly miangatra » du système français. Selon les arguments avancés par les « Rouges et Experts », les intellectuels proches de Manandafy Rakotonirina, formant le noyau dur du parti politique MFM. Qui a aussi prôné et inculqué chez les Malgaches « la dictature du prolétariat » ou « Fanjakan‘ny madinika ». Avec les résultats endurés jusqu‘à aujourd‘hui. Toute idée des communes à chasser les marchands irréguliers des trottoirs a échoué. Les charretiers refusent de respecter des « heures de travail » imposées par les autorités communales. Cet esprit « de la descente dans la rue », insufflé depuis mai 72 a instauré l‘anarchie et l‘indiscipline. Économie planifié Pour ce qui est de l‘économie planifiée, calquée sur le modèle « de réussite » soviétique et sud-coréen, il a débouché sur une pénurie généralisée des Produits de première nécessité, PPN. Il a fallu faire la queue dès 3 heures du matin pour avoir une bouchée de pain, un kilo de riz, un litre d‘huile, du sucre et du savon. Tout a été rationné. Les belles dames malgaches étaient en voyages « d‘à faire » à La Réunion, pour revenir avec des savonnettes et des déodorants « Fa », des sous-pulls multicolores. Et même des pneus pour les rares voitures en circulation. C‘était au début des années 80 où les entreprises nées des investissements à outrance ont fermé la porte, quelques temps après leur inauguration en grande pompe dans la pure et pire tradition de l‘Arema au pouvoir. Faute d‘études de marché et par l‘insuffisance des matières premières, ces unités industrielles, une louable initiative tout de même, n‘ont pas pu tourner comme prévu. Par exemple, le Sud Madagascar Textile, Sumatex, a été implanté à Toliara alors que les vastes cultures de coton se trouvent plutôt dans la province de Mahajanga. Face à tant de difficultés, Didier Ratsiraka, pour qui la souveraineté nationale n‘est pas négociable, a été contraint d‘aborder des pourparlers avec le Fonds monétaires international, FMI et la Banque Mondiale. Deux institutions aux mains des capitalistes-impérialistes. Madagascar a été soumis sous le régime du Programme d‘ajustement structurel, mis au PAS, comme disaient les opposants du pouvoir révolutionnaire. Les Malgaches ont découvert la notion de dévaluation monétaire, par l‘abandon progressif du taux de change fixe du FMG face au dollar. Un dollar valait 250 FMG. Les automobilistes devaient s‘accommoder des variations des prix à la pompe. L‘État- providence cédait, peu à peu, sa place à une économie de marché où quelques opérateurs opportunistes ont fait leur apparition. Battu au premier tour de la présidentielle du 12 mars 1989 par Didier Ratsiraka qui a raflé la mise pour 62% de voix des suffrages exprimés, Manandafy Rakotonirina, encore lui, commençait à critiquer ces nouvelles orientations économiques. « Tant que nous maintenons la constitution socialiste, nous allons souffrir des conditionnalités des bailleurs de fonds, sans avoir des lignes de crédits suffisantes pour relancer l‘économie. Il faudra abandonner ce texte fondamental dépassé par les choix économiques ». Didier Ratsiraka s‘en tenait à « son bébé », alors que ces « aristarques » se réunissent sans cesse, sous la bannière et avec la bénédiction du FFKM, l‘incarnation de l‘opposition morale. Ensemble ils ont créé la plateforme des « Forces vives » rassemblant tous les frustrés du ratsirakisme. Affaibli qu‘il était par la chute du mur de Berlin, la dislocation de l‘URSS, et la démocratisation en marche de l‘Afrique depuis le discours de La Baule de François Mitterrand. Mais il a fallu une grève générale et illimitée de six mois sur la Place du treize mai, la « Convention du 31 octobre » instituant la Haute autorité de l‘État, HAE, présidée par le professeur Albert Zafy, des soubresauts des fédéralistes, pour que Didier Ratsiraka accepte la présidentielle anticipée de 1992- 1993. Albert Zafy, un ancien collègue dans le gouvernement Ramanantsoa, lui succède le 27 mars 1993. Avec la démocratie et l‘intégrité « fahamarinana », comme socle de son mandat. Mais il a été victimes des propres turpitudes des Forces vives. Craignant une éventuelle victoire de Didier Ratsiraka, elles ont élaboré la constitution de la troisième république, en donnant la part belle des prérogatives aux députés. Qui pouvaient élire et investir le Premier ministre avec des pouvoirs élargis. Me Francisque Ravony s‘est engouffré dans la brèche et ses relations avec « l‘homme au chapeau de paille » ont été des plus exécrables. Référendum Excédé par cette privation, Albert Zafy organise un référendum pour reprendre la main sur la primature. Ce qui va causer sa perte. La « majorité à géométrie variable » de l‘Assemblée nationale, comme le disait si bien son président, le pasteur Richard Andriamanjato, lui joue un vilain tour de passe passe. Par une motion d‘empêchement déposée à la Haute cour constitutionnelle, HCC. Auparavant, les frondeurs de Tsimbazaza, ont déjà censuré le Premier ministre autoproclamé, le docteur vétérinaire Emmanuel Rakotovahiny, victime d‘un remède de cheval. Marc Ravalomanana La HCC valide l‘empêchement d‘Albert Zafy le 4 septembre 1996. Désigne Norbert Lala Ratsirahonana, chef d‘État et de gouvernement, chargé d‘organiser une présidentielle anticipée dans les 90 jours qui suivent la constatation par la HCC de la vacance de poste à la présidence de la République. La fin de l‘union sacrée des Forces vives va permettre à Didier Ratsiraka de revenir au pouvoir le 10 février 1997. Mais un homme audacieux va lui tordre le cou. D‘abord, Marc Ravalomanana se présente aux communales de la capitale sous les couleurs de Tiako Iarivo. Le PDG du Groupe Tiko a gagné avec une facilité déconcertante. Comme l‘appétit vient en mangeant « du yaourt », il a fait de son poste un tremplin pour briguer la présidence de la République. Sous le label de Tiako i Madagasikara. Trop impatient, il réclame une victoire au premier tour de la présidentielle de décembre 2001. Sans attendre la fin des décomptes de voix. Le vendredi 22 février 2002, il s‘autoproclame Président de la République, devant des juges ramassés dans la rue, dans un stade de Mahamasina, plein comme un œuf. Didier Ratsiraka, s‘estimant être dans la légalité constitutionnelle, a érigé des barrages pour infliger l‘embargo économique aux habitants de la capitale, fief de son rival. Après un bras de fer de six mois, par milices interposées, Marc Ravalomanana, adoubé par une grande partie des forces armées légales, a eu la reconnaissance américaine dans l‘après-midi du 26 juin 2002. Quelques jours plus tard, le 5 juillet, Didier Ratsiraka est parti en exil aux Seychelles puis en France, à bord d‘un Falcon affrété par les autorités françaises. Marc Ravalomanana devenait ainsi le premier Merina président de la République, premier protestant à occuper une telle fonction et le premier opérateur économique à assumer une si lourde responsabilité. Et il n‘a pas tardé à confondre caisse de l‘État et trésorerie d‘entreprise. Tout en éliminant les concurrents directs. Comme Andry Rajoelina, sur le marché des panneaux publicitaires. Celui-ci, pris en tenaille par Marc Ravalomanana, au summum de sa puissance et de sa mégalomanie, a décidé d‘embrasser une carrière politique. En posant sa candidature à la mairie de la capitale. Des réalisations probantes Un pari osé face au PDS Hery Rafalimanana, soutenu par des membres du gouvernement du général Charles Rabemananjara. Avec des réalisations probantes lors des Jeux des îles de 2007. Mais dans la soirée du mercredi 12 décembre 2007, anniversaire de Marc Ravalomanana, Andry Rajoelina a fait l‘impossible. Battre à plate couture, 64 contre 36% des voix, le poulain du TIM. Il s‘agit d‘un vote-sanction contre le président en exercice sur le déclin, estiment les analystes politiques. Révolution «orange» Ils ont eu raison, sous la pression combinée de la révolution « Orange » menée par Andry Rajoelina et la sédition d‘une partie des Forces armées, Marc Ravalomanana a pris la fuite en Swaziland puis en Afrique du Sud le mardi 17 mars 2009. Andry Rajoelina, débarrassé de celui qui l‘a érigé en ennemi politique, a été investi président de la Haute autorité de transition, HAT. Non-reconnue et sanctionnée par la communauté internationale. Cela n‘a pas empêché Andry Rajoelina de construire des hôpitaux Manarapenitra, le Coliseum de Madagascar, la réhabilitation de la mairie de la capitale, incendiée le 13 mai 1972, et celle de la ville de Toamasina laissée à l‘abandon, quelques axes routiers. Dans la foulée, il a fait adopter par voie référendaire l‘acte de naissance de la quatrième République le 11 décembre 2010. En dépit d‘une forte abstention de l‘électorat. Après la parenthèse du régime HVM, présidé par Hery Rajaonarimampianina, un seul mandat de 2013 à 2018, trop éphémère pour être jugé, Andry Rajoelina est de retour au pouvoir. Cette fois-ci par la grande porte d‘une élection présidentielle, préparée et organisée par la communauté internationale. Investi à la magistrature suprême le 19 janvier 2019, il a obtenu le soutien financier des bailleurs de fonds. Mais son régime fait face aux séquelles d‘une gestion compliquée de la crise sanitaire mondiale, générée par la pandémie du coronavirus. Andry Rajoelina met en avant ses nombreux acquis sur le plan des infrastructures publiques et communautaires. Stades de football, écoles et hôpitaux « Manara-penitra », routes nationales, projets présidentiels : « Fihariana » , Fly-over « Tanamasoandro » , Maisons de la culture, téléphériques, réseaux de chemins de fer, restauration de la sécurité… pour faire valoir ses ambitions pour la vraie émergence de Madagascar. Ses opposants, eux, veulent de la transparence dans les répartitions des fonds covid. Exigeant plus de dotations aux volets sociaux. Par une meilleure répartition du Budget de l‘État. Andry Rajoelina voit ressurgir le spectre de l‘ombre horrifiante de Marc Ravalomanana à l‘horizon 2023. Le nouveau rendez-vous des deux principaux protagonistes des crises politiques depuis 2009.« Après la parenthèse du régime HVM, présidé par Hery Rajaonarimampianina, un seul mandat de 2013 à 2018, trop éphémère pour être jugé, Andry Rajoelina est de retour au pouvoir »