« Mon mari était ivre en rentrant hier soir. Il m’a cherché querelle. J’ai tout de suite dormi avec ma fille. À 2 h 30 du matin, il nous a balancé toutes sortes d’injures. J’ai supporté ce genre de situation pendant des années et cela m’est devenu habituel. Ma fille, quant à elle, a réagi à 3 heures du matin et a appelé au secours à la Brigade féminine de proximité. Je tiens à souligner que j’ai assumé toute seule l’éducation de mes enfants. Je vis aussi avec ma belle-mère qui prend, chaque fois, parti pour mon mari. J’ai toléré la violence pendant vingt-six ans », raconte une quinquagénaire habitant à Betongolo, victime de violence psychologique. L’injure et la diffamation font partie des violences psychologiques que subissent la plupart des femmes. Bon nombre d’entre elles subissent la violence morale sans le savoir. Selon les statistiques évoquées récemment par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), 50 % des femmes malgaches souffrent de la violence basée sur le genre. 45 % des femmes pensent que la violence est normale dans un foyer. Seules trois femmes sur dix osent porter plainte auprès des responsables. La violence psychologique s’affiche en tête de liste avec 19 % avant la violence physique qui est de 12 %. La violence sexuelle est à 7% et la violence économique à 5 %. Prise en charge Dans le cadre de la campagne de lutte contre la violence basée sur le genre, la Brigade féminine de proximité a débuté sa mission dans la sensibilisation dans les fokontany et la prise en charge ainsi que l’écoute. « 70% de notre travail consiste en la prévention. Il existe des femmes qui ont seulement besoin d’être écoutées. D’autres décident de divorcer et nous leur conseillons sur toutes les procédures nécessaires. Les personnes prises en flagrant délit sont arrêtées sur le champ. Dans ces cas, nous travaillons étroitement avec la Police des mœurs et de la protection des mineurs. Nous ne prônons pas la séparation d’un couple mais nous essayons de discuter longuement avec lui s’il le faut », explique Fetrasoa Andriamanantsoa, inspecteur auprès de la Brigade féminine de proximité.
« Mon mari était ivre en rentrant hier soir. Il m’a cherché querelle. J’ai tout de suite dormi avec ma fille. À 2 h 30 du matin, il nous a balancé toutes sortes d’injures. J’ai supporté ce genre de situation pendant des années et cela m’est devenu habituel. Ma fille, quant à elle, a réagi à 3 heures du matin et a appelé au secours à la Brigade féminine de proximité. Je tiens à souligner que j’ai assumé toute seule l’éducation de mes enfants. Je vis aussi avec ma belle-mère qui prend, chaque fois, parti pour mon mari. J’ai toléré la violence pendant vingt-six ans », raconte une quinquagénaire habitant à Betongolo, victime de violence psychologique. L’injure et la diffamation font partie des violences psychologiques que subissent la plupart des femmes. Bon nombre d’entre elles subissent la violence morale sans le savoir. Selon les statistiques évoquées récemment par le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), 50 % des femmes malgaches souffrent de la violence basée sur le genre. 45 % des femmes pensent que la violence est normale dans un foyer. Seules trois femmes sur dix osent porter plainte auprès des responsables. La violence psychologique s’affiche en tête de liste avec 19 % avant la violence physique qui est de 12 %. La violence sexuelle est à 7% et la violence économique à 5 %. Prise en charge Dans le cadre de la campagne de lutte contre la violence basée sur le genre, la Brigade féminine de proximité a débuté sa mission dans la sensibilisation dans les fokontany et la prise en charge ainsi que l’écoute. « 70% de notre travail consiste en la prévention. Il existe des femmes qui ont seulement besoin d’être écoutées. D’autres décident de divorcer et nous leur conseillons sur toutes les procédures nécessaires. Les personnes prises en flagrant délit sont arrêtées sur le champ. Dans ces cas, nous travaillons étroitement avec la Police des mœurs et de la protection des mineurs. Nous ne prônons pas la séparation d’un couple mais nous essayons de discuter longuement avec lui s’il le faut », explique Fetrasoa Andriamanantsoa, inspecteur auprès de la Brigade féminine de proximité.