Diana - Échanges fructueux entre gestionnaires des aires protégées


Renforcer la gestion et le développement socioéconomique des aires protégées qui sont jusqu’ici au nombre de dix sept. C’est l’objectif de la Plateforme des aires protégées (PFGAP) qui regroupe les gestionnaires des aires protégées opérant dans la région Diana. Elle est constituée principalement par les représentants des aires protégées, d’autres acteurs de conservation de la région Diana, des institutions non gouvernementales œuvrant dans l’environnement ainsi que les services techniques déconcentrés qui collaborent avec les gestionnaires. C’est pour cette raison que des membres de PFGAP sont actuellement en train d’effectuer des visites d’échanges environnementales dans la région d’Alaotra-Mangoro qui abrite le Parc national d’Andasibe, la compagnie Sheritt d’Ambatovy et la Société Fanalamanga, particulièrement choisis pour cette visite. Tout a débuté par la découverte des richesses du Parc national d’Analamazaotra-Mantadia à Andasibe, un corridor forestier qui est l’habitat des « Sifaka » et des Indri Indri, une espèce intégrée. Le parc est étagé entre 900 et 1250 m. Il abrite quatorze espèces de lémuriens, 108 d’oiseaux, 51 de reptiles (dont le Boa manditra) et 84 espèces d’amphibiens. La rencontre a permis au directeur du parc, Haja Salava, de montrer aux visiteurs la force, la faiblesse, l’opportunité et la menace en matière du management du parc. Il n’a pas oublié, à l’occasion, de citer les pressions majeures qu’il subit. « Nous avons une mission de conserver et de gérer de manière durable le parc national », affirme-t-il, tout en appuyant son propos par des chiffres qui valorisent la réussite de la méthode de gestion appliquée à Andasibe. « Nous avons déjà atteint le seuil des 21 000 visiteurs, car nous avons enregistré 33 705 touristes en 2018, contre 10 009 en 2009, et nous avons engrangé comme recettes 717 millions d’ariary la même année », ajoute-t-il. Par contre, il existe trois espèces de lémuriens diurnes et d’amphibiens en danger critique à l’intérieur du parc. La forêt dense humide de moyenne altitude est aussi un habitat cible car le défrichement, la coupe illicite du palissandre et l’exploration aurifère sont tous considérés comme un danger imminent qui menace le Parc National d’Analamazaotra. Cette présentation a permis aux membres de la plateforme de tirer des leçons concernant la conservation et la protection des aires protégées sur leur territoire respectif.  
Plus récente Plus ancienne