Kidnapping - Mahafaly s'attaque aux réseaux


Le Premier ministre affirme que des investigations minutieuses seront faites pour débusquer et démanteler les réseaux de ravisseurs. Au peigne fin. À entendre Solonandra­sana Olivier Mahafaly, Premier ministre, l'État est décidé à s'attaquer aux réseaux des ravisseurs. Pour gagner la guerre contre le kidnapping, les autorités devront donc, s'atteler à démanteler les cartels qui se cacheraient derrière les rapts. « Il est impératif que des investigations minutieuses soient menées pour débusquer et démanteler les réseaux qui se cachent derrière ces séries de kidnappings », a déclaré le chef du gouvernement, en marge de la cérémonie de remise de vivres, par le couple présidentiel, hier, au palais des sports de Mahamasina. L'existence de réseau de malfaiteurs qui articule les rapts d'opérateurs, surtout d'origines indienne ou pakistanaise et les mem­bres de leur famille, est une éventualité souvent évoquée timidement par les responsables des forces de l'ordre. Devant les journalistes, hier, le Premier ministre a donc, vraisemblablement, confirmé ce que chuchotaient, depuis longtemps, les indiscrétions. Réponse aux réactions Étant donné que les personnes ciblées par les enlèvements qui sont, les plus souvent, de nationalité française, les représentants diplomatiques et élus français locaux, ont, systématiquement, manifesté leurs inquiétudes face au fléau. « C'est inacceptable. La recrudescence du kidnapping est très mauvaise pour l'image de Mada­gascar vis-à-vis des investisseurs », a soutenu Véronique Vouland-Aneini, ambassadeur de France, mercredi, en marge d'une réception à l'occasion de la fête nationale de Norvège, à Ivandry. Le rapt d'un élève du Lycée français, à Ambo­hibao, le 11 avril, et celui du fils de Danil Ismaël, président du groupe SMTP, le 14 avril, ont été ceux de trop pour la communauté française. Les deux victimes ont été enlevées par des gangs armés. Si l'un a déjà été libéré, l'enquête est toujours en cours, pour retrouver le second. Dans la majorité des cas, les ravisseurs s'en sortent et repartent avec le pactole de la rançon. « (…) Tout le monde entend un certain nombre d'insinuation et d'hypothèse, comme quoi, il y aurait des complicités (…). Je pense que les autorités malgaches peuvent agir pour, justement, démontrer qu'elles ne sont en rien complices (…) », a indiqué Jean-Hervé Fraslin, conseiller consulaire, dans une interview dans l'Hebdo de Madagascar, vendredi. L'élu des français de Madagascar, a affirmé « l'exigence », de ses compatriotes à être rassurés. Les propos du Premier ministre, hier, pourraient être une réponse à ces réactions et interpellations des ressortissants français. Des résultats aux investigations minutieuses seraient plus parlant que les mots. Loïc Raveloson et Garry Fabrice Ranaivoson
Plus récente Plus ancienne