Industrie - Confinement : Le groupe JB affronte la crise du Covid-19


Le groupe JB maintient ses usines ouvertes en respectant scrupuleusement les mesures exigées par le confinement. S’il y a une entreprise qui devrait être prise comme modèle de patriotisme en cette période de confinement, la société JB en est sans doute une. D’abord en s’adaptant au moindre détail des mesures sanitaires pour minimiser les risques de contagion et puis surtout en sauvegardant à 100% l’emploi de ses mille deux cents salariés permanents. Et pourtant, à cause de la distanciation sociale et la limitation du nombre de personnes regroupées au même endroit, l’entreprise a été obligée d’ajuster en conséquence sa capacité de production qui a chuté de 50% depuis le début du confinement. « Nous avons décidé de faire travailler avec un système de rotation notre personnel à raison de trois cents personnes par jours sur les mille deux cents et de réduire autant que possible le nombre de personnes présentes en même temps sur le site afin de respecter les mesures recommandées par l’état. Malgré cela, nous avons décidé de ne pas toucher ni au salaire ni aux avantages et même ceux qui travaillent avec des heures supplémentaires sont payés normalement », déclare Lanto Randria­tsarafara, responsable au sein du groupe JB, leader du marché de biscuits et de bonbons à Madagascar.

Aux normes

En ouvrant exceptionnellement à la presse son site de production à Amboditsiry, lundi, les journalistes avaient pu s’immerger dans les contraintes et la rigueur qui doivent être appliquées au quotidien au sein d’une industrie et agroalimentaire de surcroît, ce qui implique un défi supplémentaire en matière d’hygiène. Prise de température dès l’entrée, lavage des mains avec du savon et puis avec de l’alcool au moindre déplacement dans le site ultrasensible, port de blouse, de charlotte et de cache-bouche obligatoire, l’air sévère des responsables en charge du respect de cette procédure en dit long sur l’importance de ces mesures. « Étant donné que nous produisons de la nourriture, JB respectait déjà des normes HSE très élevées avant le covid-19. Nous avons simplement procédé à quelques ajustements selon les exigences particulières pour éviter la propagation de la maladie et selon les recommandations du gouvernement», souligne Ranto Faka-Ante­naina, responsable HSE chez JB. «Nous assurons également la traçabilité de chaque personne présente sur le site si jamais quelque chose survient », déclare de son côté Tovo Andriari­malala, directeur de production à l’usine. «Nous sommes reconnaissants à l’entreprise puisque nous restons sereins et en sécurité avec notre famille », témoigne Andriantsoa Ranaivo, employé de la société. Sur le plan économique, la société reste discrète sur le coût de ces mesures particulières. Mais la vue de nombreuses lignes de production arrêtées prouve que la situation a certainement des impacts importants sur les finances. En tout cas, elle affirme que la continuité de l’approvisionnement de la vingtaine de marques de bonbons et de biscuits est assurée.
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