Mayotte - Pas de miracle face à l'immigration clandestine


A Mayotte, "on ne fera pas de miracle" contre l'immigration clandestine car «on ne pourra pas mettre de barrage tout autour» de l'île, a déclaré dimanche la ministre française des Outre-mer Annick Girardin. Mme Girardin, en déplacement dans le 101e département français jusqu'à mardi, a présenté dimanche en présence d'élus et de représentants des services de l'Etat les avancées d'un «Plan d'action pour l'avenir de Mayotte». Ce plan avait été acté en mai dernier à la suite d'un mouvement social contre l'insécurité qui avait totalement paralysé le territoire début 2018. Aux deux élus qui se plaignaient de la "foule d'immigration qui ne s'arrête pas", la ministre a répondu «qu'il y a une responsabilité générale» en désignant les Mahorais qui encouragent l'immigration clandestine en hébergeant ou en faisant travailler des clandestins. Un an après la crise sociale sur l'île, qui subit une forte pression migratoire des îles voisines des Comores, Mme Girardin a estimé que «beaucoup a été réalisé» sur les 53 engagements déclinés en 125 actions du plan. Elle a notamment souligné le renfort de 170 policiers et gendarmes entre 2018 et 2019 ainsi que l'intensification de la lutte contre l'immigration clandestine. En 2019, près de 2.300 reconduites aux frontières sont réalisées chaque mois contre 1.600 en 2017, a insisté la ministre. En 2018, Mayotte a effectué plus de 15.000 éloignements, en majorité vers les Comores. © Afp
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