Jirama - Les nouveaux contrats en suspens


Annoncés au mois de février, les nouveaux contrats de la Jirama avec ses fournisseurs se font attendre. Accouchement difficile. Les contrats des fournisseurs sont en révision depuis près de deux mois maintenant. Annoncés aboutir au bout d’une semaine, à l’arrivée du nouveau ministre chargé de l’Energie, de l’eau et des hydrocarbures, Vonjy Andriamanga, au début du mois de février, les résultats des négociations des contrats des fournisseurs d’électricité, jugés trop chers, ne sont toujours pas dévoilés. Le ministre a parlé d’un « forcing diplomatique » dans cette dernière étape des négociations. « Il n’est pas facile d’entreprendre les choses dans un secteur aussi complexe que l’énergie et la Jirama en particulier », répond-il vendredi, en marge d’une signature de convention sur les énergies renouvelables avec le gouvernement allemand. « Nous sommes maintenant à la dernière étape des négociations. La première était de les amener à accepter d’abord de réviser les contrats. Un fournisseur a quelque peu manifesté son opposition mais s’est finalement rangé avec tous les autres. La seconde étape a été de se rabattre sur le système de coût complet car il est invivable pour la Jirama de payer des coûts fixes mensuels s’élevant à 11 millions de dollars, outre les coûts variables. Nous sommes à la dernière phase qui consiste à déterminer le prix du kilowattheure final, acceptable pour la Jirama », a-t-il expliqué. Les dettes de la Jirama incluant les arriérés pour les locations de groupes et d’achat de carburant et les baisses du tarif de l’électricité décidées en 2009, les factures non recouvrées frôlent à ce jour les 1000 milliards d’ariary. Restructuration Au début de l’année, des mesures d’urgence ont été prises afin de réduire les délestages. Des surcoûts à compter inéluctablement dans le passif de la société d’eau et d’électricité car la quantité du gasoil pour les centrales thermiques a été doublée. La Jirama s’embourbe avec le prix actuel du kilowattheure, s’élevant à 0,30 dollars et atteignant 0,60 dollars avec quelques fournisseurs. L’idéal, selon un analyste de la Banque mondiale est de ne pas dépasser les 0,15 dollars le kilowattheure. Les négociations de tout cet ensemble ne s’annoncent pas ainsi chose aisée. Le ministre de l’Energie s’est dit confiant. « Les quarante-cinq sites hybrides constitueront une bouffée d’oxygène car si je cite par exemple Maevatanana, qui adopte ce système d’hybridation, une économie de 75 000 l est possible. Les centrales sans hybridation ont nécessité 90 000 l de gasoil, on n’en dépense plus que 15 000 l actuellement. Ces centrales seront effectives dans un avenir très proche », a –t-il rassuré. Avec l’hybridation, en outre, le prix du kilowattheure ne devrait pas dépasser les 0,20 dollars. Olivier Jaomiary, directeur général de la Jirama, a avancé la thèse de la restructuration des dettes de la société. C’est déjà en bonne voie également.  
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