La réaction du président de la République, à la manifestation de, samedi, est sévère. Le locataire d'Iavoloha qualifie les faits de « coup d'État ». Le mot est dit. Pour Hery Rajaonarimampianina, président de la République, la manifestation publique de, samedi, « s'apparente à un coup d'État ». Aussi, la réaction présidentielle à la contestation conduite par les députés de l'opposition est « la mise en garde ». Il est 19 heures et quelque, lorsqu'au palais d'État d'Iavoloha, le chef de l'État se présente face aux journalistes pour prononcer un discours à la Nation. Une déclaration rédigée après une réunion de crise avec les membres du gouvernement et ses conseillers qui a pris fin une heure plus tôt. De retour d'une escapade en France, le président de la République réagit à la manifestation conduite par les députés de l'opposition souhaitant faire un rapport public sur le déroulement des quatre sessions extraordinaires du Parlement. « Madagascar est un pays qui chérit et vit les valeurs démocratiques, pourtant, les faits qui se sont déroulés hier [samedi], à Antananarivo, s'apparentent à un coup d'État », vilipende le président Rajaonarimampianina. Reprenant des mots qu'il martèle depuis le début de son mandat, le locataire d'Iavoloha souligne que « le coup d'État n'est en aucun cas, une solution pour le pays ». Dans ce sens, il affirme qu'il s'est toujours attelé à « redresser les séquelles des crises successives », qu'ont traversé la Grande île. Défendre la légalité Affirmant que Madagascar « est un État de droit », le chef de l'État lance une « mise en garde », à ceux qu'il considère comme ayant « une velléité de créer des troubles dans le pays, de diviser la nation, de faire couler le sang, qu'il y ait des morts ». Toujours selon ses dires, « l'État prendra ses responsabilités ». Le président de la République soutient ainsi, que « les forces de l'ordre se dresseront pour défendre la légalité et les institutions démocratiques, et accompliront leur devoir de défendre la population et ses biens ». À entendre le locataire d'Iavoloha, l'État ne compte pas céder face à la pression de la rue. La déferlante de forces de l'ordre positionnées sur l'avenue de l'indépendance, hier, au lendemain de l'affrontement de, samedi, où les manifestants ont pris le dessus, est un signe annonciateur de la teneur de la réaction présidentielle. Au début de son allocution, il a appelé la population « au calme ». En conclusion de son discours, Hery Rajaonarimampianina, affirme qu'il « préservera toujours l'intérêt supérieur de la nation ». Bien qu'il affirme être « un homme de dialogue », le Président n'a pas laissé l'impression d'être prêt à négocier avec ses opposants. La manifestation de samedi trouve pourtant sa genèse dans les contestations concernant certaines dispositions des nouvelles lois électorales et des conditions dans lesquelles elles ont été adoptées par le Parlement. Garry Fabrice Ranaivoson
La réaction du président de la République, à la manifestation de, samedi, est sévère. Le locataire d'Iavoloha qualifie les faits de « coup d'État ». Le mot est dit. Pour Hery Rajaonarimampianina, président de la République, la manifestation publique de, samedi, « s'apparente à un coup d'État ». Aussi, la réaction présidentielle à la contestation conduite par les députés de l'opposition est « la mise en garde ». Il est 19 heures et quelque, lorsqu'au palais d'État d'Iavoloha, le chef de l'État se présente face aux journalistes pour prononcer un discours à la Nation. Une déclaration rédigée après une réunion de crise avec les membres du gouvernement et ses conseillers qui a pris fin une heure plus tôt. De retour d'une escapade en France, le président de la République réagit à la manifestation conduite par les députés de l'opposition souhaitant faire un rapport public sur le déroulement des quatre sessions extraordinaires du Parlement. « Madagascar est un pays qui chérit et vit les valeurs démocratiques, pourtant, les faits qui se sont déroulés hier [samedi], à Antananarivo, s'apparentent à un coup d'État », vilipende le président Rajaonarimampianina. Reprenant des mots qu'il martèle depuis le début de son mandat, le locataire d'Iavoloha souligne que « le coup d'État n'est en aucun cas, une solution pour le pays ». Dans ce sens, il affirme qu'il s'est toujours attelé à « redresser les séquelles des crises successives », qu'ont traversé la Grande île. Défendre la légalité Affirmant que Madagascar « est un État de droit », le chef de l'État lance une « mise en garde », à ceux qu'il considère comme ayant « une velléité de créer des troubles dans le pays, de diviser la nation, de faire couler le sang, qu'il y ait des morts ». Toujours selon ses dires, « l'État prendra ses responsabilités ». Le président de la République soutient ainsi, que « les forces de l'ordre se dresseront pour défendre la légalité et les institutions démocratiques, et accompliront leur devoir de défendre la population et ses biens ». À entendre le locataire d'Iavoloha, l'État ne compte pas céder face à la pression de la rue. La déferlante de forces de l'ordre positionnées sur l'avenue de l'indépendance, hier, au lendemain de l'affrontement de, samedi, où les manifestants ont pris le dessus, est un signe annonciateur de la teneur de la réaction présidentielle. Au début de son allocution, il a appelé la population « au calme ». En conclusion de son discours, Hery Rajaonarimampianina, affirme qu'il « préservera toujours l'intérêt supérieur de la nation ». Bien qu'il affirme être « un homme de dialogue », le Président n'a pas laissé l'impression d'être prêt à négocier avec ses opposants. La manifestation de samedi trouve pourtant sa genèse dans les contestations concernant certaines dispositions des nouvelles lois électorales et des conditions dans lesquelles elles ont été adoptées par le Parlement. Garry Fabrice Ranaivoson