TRADITION - Ferveur autour du nouvel an malagasy


Comme chaque année, le nouvel an malgache est célébré sous le signe de la festivité et le respect des valeurs culturelles et cultuelles. Les rites autour de ce nouvel an ont été respectés à la lettre et diverses activités ont marqué cet événement hier et avant-hier. Au Kianjan'ny Kanto Mahamasina, de nombreuses personnes de toutes les tranches d’âges sont venues célébrer cette fête. « Je viens ici avec ma famille pour participer à cette célébration. Je veux montrer à mes enfants cette tradition », explique Mino. Les valeurs et les rituels concernant cette festivité continuent de conquérir la jeune génération. Le rituel du « Fafy rano », une bénédiction de la part des hauts dignitaires, a ravivé la journée de célébration. Puis s’est ensuivi le « Tatao » sous le signe du partage et à travers la distribution du riz cuit au lait avec du miel. « Le riz cuit au lait accompagné de miel a une lourde signification lors de cette célébration. En premier lieu, le riz signifie dieu, puis le lait indique la vie tandis que le miel ajoute le goût sucré », indique Davida Rakoto, enseignant d’histoire. Le riz cuit au lait arrosé de miel ne se mange pas directement sans un petit rituel. Dans le cadre du nouvel an, il ne faut pas non plus oublier le « Hanim­pitoloha » ou le repas de fêtes. Pardon et solidarité Il se fait surtout entre familles pour marquer la festivité. « Le repas de fête se fait par la présence de plusieurs éléments en commençant par le riz, le lait, le miel, des légumes et des fruits avec pour accompagnement des viandes d’animaux à deux et quatre pattes comme le poulet et le bœuf, avec des fruits de mer », enchaîne l’organisateur de l’événement. Le choix de la date du nouvel an est comme à l’accoutumée selon le cycle lunaire et la saison de récolte. La célébration a été rappelée comme étant sous le signe du pardon et de la solidarité, ainsi que l’unité du peuple malgache. « La veille d’un jour de fête comme la célébration de la nouvelle année doit être un moment de pardon et d’enlèvement de toutes mauvaises choses qui ont encombré durant la précédente année. Le jour de fête est marqué par le « fandroana » pour se purifier », rappelle Davida Rakoto. Dans une ambiance folklorique, des artistes malgaches comme Telofangady, et biens d’autres, ont été présents pour apporter la touche « malagasy » à cette fête. Avant-hier, plusieurs activités étaient au rendez-vous, pour ne citer que le Grand carnaval dans divers endroits comme Anka­dilalana vers Mahamasina avec les fameux lampions, suivi d’une grande veillée festive. Au palais Royal d’Ambo­hitrabiby, la veillée du jour de fête sera marquée par la cérémonie de “Afo tsy maty » suivi du rituel de purification, avec d’autres programmes.
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