MANIFESTATIONS - Les étudiants de Vontovorona reprennent la rue


Les revendications des élèves-ingénieurs à Vonto­vorona ne seraient pas encore satisfaites. Ils reviennent à la charge. Les étudiants de l’Ecole supérieure polytechnique d’Antananarivo (ESPA) à Vontovorona ont, encore, rendu la vie dure aux habitants et aux commerçants, à proximité du campus. Ils ont recommencé à manifester dans la rue, hier matin, après dix jours relativement calmes. Ces étudiants ne sont pas satisfaits des réponses à leurs revendications. Cela, malgré l’annulation de la convocation au Conseil de discipline (Codis), de quatre des leurs, accusés d’avoir mené une manifestation sans autorisation, au début du mois de mars. Et en dépit de leur dialogue avec la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la professeure Elia Béatrice Assoumacou, le 13 mars, sur la collabo­ration entre les deux parties en vue d’améliorer le quotidien des étudiants dans les campus universitaires. Comme dans leur habitude, ils ont procédé à des jets de pierre. « Aucun blessé. Aucun dégât matériel important. Aucune arrestation. », affirme la gendarmerie. Les éléments de force de l’ordre, mieux équipés, sont arrivés à les encadrer, assez vite. Les manifestants ont été contraints de retourner à l’intérieur du campus où ils ont continué leur manifestation. Tout est rentré dans l’ordre, au début de l’après-midi. Les éléments de force de l’ordre ont quitté les lieux, vers 14 heures. À court de ressources Les étudiants ne comptent pas s’arrêter là. Ils continuent de réclamer l’affichage du calendrier de paiement de l’allocation d’équipements et des bourses d’étude, dans le plus bref délai. « Nous sommes à court de ressources. La plupart d’entre nous dépendent des bourses d’étude pour survivre. », hurlent-ils. Ils re­vendiquent l’installation d’un disjoncteur par bloc. « La Jirama a installé un disjoncteur, la semaine dernière. Mais ce n’est pas suffisant. Il en faut un par bloc. Pas plus tard que la semaine passée, un incendie a failli se produire, à défaut de disjoncteur dans les blocs. », avance un étudiant. Ils rappellent, en outre, que les travaux de réhabilitation des logements, dévorés par les feux, au mois de janvier n’ont pas encore commencé. « Leur solution a été de transformer une salle de classe en un logement. Mais finalement, les responsables y ont installé des commerçants. Nous ne pouvons pas l’accepter. », enchainent-ils. Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique rassure que les solutions soient en cours. « Le paiement des bourses d’étude ne sera plus pour longtemps. Nous sommes sur le point de finaliser la liste des étudiants de la L1. », affirme son secrétaire général, Julien Salava. Il souligne, par ailleurs, que les travaux de réhabilitation du bloc 15, détruit par les feux, vont bientôt commencer. « Le matériel est déjà là. », note-t-il. Par rapport à l’installation de disjoncteurs par bloc, Julien Salava indique que le Centre régional des œuvres universitaires (Croua) n’a communiqué que d’un seul disjoncteur à remplacer. Les responsables de cette direction avaient vérifié l’état des lieux de chaque bloc, la semaine dernière. Le ministère a, par ailleurs, enjoint la direction de l’ESPA, de suspendre les activités des commerçants à l’intérieur du campus. Affaire à suivre.
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