À l’instar de la classe politique, l’échéance électorale est le sujet récurrent des discussions des membres du corps diplomatique avec les acteurs malgaches. Quelques diplomates s’engagent au front plaider pour des élections apaisées et transparentes.
Un sujet incontournable. L’élection présidentielle est la raison et l’objectif de toutes les sorties et actions politiques depuis le début de l’année. La course à la magistrature suprême est aussi le thème incontournable des actions des diplomates depuis quelque temps.
De prime abord, à l’instar des états-majors politiques, c’est également le branle-bas de combat au niveau des chancelleries en vue de l’échéance électorale. Pour ces dernières, le leitmotiv est une élection libre, crédible, transparente, apaisée et acceptée de tous. Un credo que les diplomates ne manquent pas de rappeler à chaque occasion, notamment, à l’endroit des responsables étatiques. Des attentes soulignées par Elias Mpedi Magosi, secrétaire exécutif de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), par exemple.
Le secrétaire exécutif de la SADC a été reçu par Yvette Sylla, ministre des Affaires étrangères, hier. Il est aussi prévu qu’il rencontre Andry Rajoelina, président de la République. Le soutien au secteur agricole, l’investissement de l’agri-business pour l’amélioration de la sécurité alimentaire, créer de l’emploi et stimuler la croissance économique est le principal objet de la visite de Elias Mpedi Magosi. Seulement, la question électorale a aussi été au menu de ses échanges avec la chef de la diplomatie malgache.
L’autre diplomate qui est aussi au front en matière électorale est Issa Sanogo, coordonnateur résident des Nations Unies. Sa rencontre avec le pasteur Ammi Irako Andriamahazosoa, président du Conseil oecuménique des églises chrétiennes de Madagascar (FFKM), la semaine dernière, n’en est qu’un exemple.
Ni ingérence, ni indifférence
Il a aussi été à l’initiative de la réunion tripartite à huis clos qui s’est tenue à la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, le 17 février.
Le gouvernement, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), et les Partenaires techniques et financiers (PTF), ont pris part à cette réunion à Anosy. Les conditions et le financement des préparatifs électoraux ont été les sujets discutés durant la première partie de ce rendez-vous. De sources avisées, Issa Sanogo s’applique à rassurer les décideurs étatiques du soutien des Nations Unies au processus électoral.
Jusqu’ici toutefois, des interrogations se posent toujours sur le financement de l’organisation de la présidentielle. Sur le départ, Awa Ahmed Youssouf, représentante spéciale de l’Union africaine (UA), martèle l’importance de la stabilité politique pour le développement. Elle insiste aussi sur les enjeux de l’élection présidentielle vis-à-vis de cette stabilité et en appelle à la conscience de tous, notamment, des acteurs politiques.
Isabelle Delattre Burger, ambassadrice de la délégation de l’Union européenne, est également au front sur les questions électorales. Dans ses discours, la diplomate européenne rappelle fréquemment les recommandations de la mission d’observation électorale de l’UE. Elles concernent notamment, l’amélioration du cadre juridique des élections. Un point qu’elle a notamment soulevée durant sa visite de courtoisie à Landy Mbolatiana Randriamanantenasoa, ministre de la Justice, à Faravohitra, en début de semaine.
Claire A. Pierangelo, ambassadrice des États-Unis, elle aussi enchaîne les visites aux autorités politiques pour rappeler le leitmotiv d’une élection libre, crédible, transparente et acceptée de tous. Un objectif que la diplomate américaine a mis en avant durant sa rencontre avec Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale, au début de la semaine dernière. Durant une visite de courtoisie à la garde des sceaux, mardi, les lois qui nécessitent des réformes ont été soulevées.
Il s’agirait des textes qui ont fait l’objet de recommandations d’amélioration. Y compris les lois électorales, de prime abord. Arnaud Guillois, ambassadeur de France, lui aussi, suit de près l’évolution de la conjoncture nationale. Ce suivi actif de la conjoncture politique explique sa rencontre avec le président du FFKM, la semaine dernière. Durant une conférence de presse en janvier, l’ambassadeur Guillois a résumé la posture de la France par “ni ingérence, ni indifférence”.
Il n’ y aura pas d’élection libre , crédible , transparente , apaisée et acceptée par tous avec la configuration actuelle de la CENI et de la HCC . Il faudrait aussi une retouche des lois électorales surtout sur la source et le plafonnement des financements de la campagne électorale . Le parrain du cartel de la vanille au niveau du GEL confisque déjà 300 tonnes de ce produit certainement pour la constitution d’un trésor de guerre à Rainilainga . Sans oublier l’acquisition d’un hélicoptère toujours par Rainilainga . Les partis politiques de l’opposition cette fois-ci ne se laisseront pas faire apparemment et la communauté internationale veille au grain à ce que le processus réponde aux normes démocratiques internationales . Rainilainga et ses sbires peuvent toujours claironner » matahotra fifidianana » ou » tsy maintsy maharesy 1er tour » mais ce serait une erreur d’appréciation gravissime et c’est le pays qui risque de sombrer dans le chaos avec cet entêtement de Rainilainga de gagner à tout prix et par tous les moyens !
Discours district d’Antanarivo Atsimondrano le jeudi 16.03.2023
« Cet homme qui est debout devant vous est un combattant. C’est un guerrier. Et s’il se présente sur le tatami, c’est pour gagner. Personne le vaincra. Ce ne sont pas juste des paroles. Nous l’avons déjà démontré. Il suffit que je regarde mon adversaire pour déceler son point faible. C’est cet état d’esprit de combattant qui est en moi et qui fait que lorsque je m’engage, je m’engage jusqu’au bout et jusqu’à la victoire ».
To whom it may concern..
Et cela se prétend être un Président d’un pays, parmi les plus pauvres au monde, responsable et conscient du sort de ses concitoyens qui ne cessent de se paupériser en masse depuis sa prise de fonction.
Indépendamment de la rhétorique digne d’un adolescent en quête de reconnaissance, on peut noter le degré d’autosatisfaction du personnage, utilisation de la 1ère personne du pluriel. Le reste prêterait bien à sourire si l’individu n’était pas à la tête du pays, en toute incapacité, tant intellectuelle que visionnaire.
C’est à se demander s’il n’y a pas la Russie derrière, avec son bras armé, si l’on fait référence aux propos menaçants de l’ambassadeur russe il y a quelques jours relatifs à l’extrême vigilance que son pays allait exercer sur toute tentative d’immixtion de pays étrangers dans la surveillance trop étroite du déroulement des élections présidentielles, le message est limpide. « Messieurs les Observateurs, faites attention à ne pas trop observer ! ».
Une telle assurance de l’orateur ci-dessus permet de l’imaginer, sa mythomanie et sa mégalomanie ne pouvant l’expliquer à elles seules.
Sot il est, certes, et ses envolées l’ont sûrement dépassé, le privant de toute analyse sur leurs conséquences contreproductives.
Ou bien on peut imaginer qu’il se sent très conforté, ainsi que ses spin doctors, qui ont dû juger les propos opportuns pour emballer les foules, sans réfléchir un seul instant aux interrogations légitimes que les Observateurs se poseront, logiquement, espérons le, a fortiori depuis les récentes pressions de l’ambassadeur russe.
Il y a comme un parfum de liquidités obscures dans l’air, y compris extérieures.
Les financements de la campagne électorale de Rainilainga puent l’argent sale . Le fonds souverain a été créé certainement pour les blanchiments en vue de ces présidentielles . Les piliers du sponsoring sont constitués essentiellement de Mamy Ravatomanga , le groupe Filatex et la fondation Akbaraly . Wagner a des antennes au niveau même de l’ambassade Russe et les mercenaires de ce bras armé de Poutine sont sur le qui-vive au Mozambique . Tous ces trafics d’or non élucidés et dernièrement cette masse de saphir ne pourraient s’organiser sans l’oeil bienveillant de Rainilainga et de son shadow cabinet .
Remettre en selle Rainilainga pour un second mandat s’annonce catastrophique pour le pays et le peuple Malgache .