Double infanticide - Vingt ans de réclusion pour une Malgache


Une Malgache a été condamnée à vingt ans de prison pour avoir tué ses filles. Elle a commis le crime quand elle a perdu leur garde. Le verdict est tombé vendredi sur une affaire de double homicide, survenue à Gault-de-Perche, dans la Loir-et-Cher en France. Jugée pour avoir sciemment tué ses deux filles, âgées respectivement de quatre et neuf ans au moment des faits, Nina Razanadravao a écopé de vingt ans de réclusion. L’accusée est aujourd’hui âgée de trente neuf ans. Le peine a été prononcée par la cour d’assises de Blois. Le ministère public a pour sa part requis une condamnation de trente ans de prison ferme. « Vous ne condamnerez pas une folle, ou un monstre, mais un être humain ayant commis des actes monstrueux», a souligné devant la cour l'avocat général Frédéric Chevallier. En s’exprimant devant son ex-mari plein de ressentiment, Nina Razana­dravao a imploré le pardon et a manifesté son regret. «Je regrette! Pardon ! Pardon Christian. C'étaient nos enfants ! Je ne sais pas ce que j'ai fait. Pardon du fond du cœur à mes amies», a-t-elle crié dans le palais du tribunal. Les faits remontent au 1er avril 2018. En instance de divorce, l’accusée a commis l’impensable lorsqu’elle a perdu la garde des enfants. Préférant mourir aux côtés de ses filles plutôt que d’être séparée d’elles selon ses déclarations, elle a avoué avoir étranglé les deux fillettes jusqu’à leur mort. Voulant au passage mettre fin à ses jours, elle a mis le feu à la maison. Bipolaire Venus à la rescousse lorsque l’incendie s’est répandu, les secouristes ont arraché à la mort la mère de famille inconsciente, piégée dans la maison en feu avec les corps inertes de ses enfants. Christian Rousseau, l’ex-époux de Nina Razana­dravoa, est garde-pêche assermenté. Clamant haut et fort que la peine la plus forte devait être appliquée dans cette affaire, il a suscité l’empathie de la cour avec un court récit du crime. Le chef de famille a indiqué que ce dimanche matin de 2018, une colonne de fumée épaisse s’était dressée sur son habitation. En s’y introduisant, il fut pétrifié en voyant les corps. L’une des fillettes tuées dans cette tragédie était d'une précédente union de l’accusée. La plus jeune, âgée de quatre ans, était en revanche la propre fille de Christian Rousseau. Lors de l’audience, les jurés ont concédé prendre en compte l'altération de la santé mentale de l’accusée lors du drame. Selon, Me Schéhérazade Bougrara, avocate de la défense, Nina Razafindravao avait été « diagnostiquée bipolaire » et manifestait « un état dépressif franc », ce qui l’aurait poussée à commettre cet acte ignoble.
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