Pandémie - Toliara Tsimiroro malgré le coronavirus


La panique générale ne gagne pas encore du terrain à Toliara et ses alentours. Les informations sur la situation réelle se cueillent à la cuillère pour un cas à contrôler. Vendredi soir, le site du ministère de la Santé rapporte « un cas à contrôler chez lui » pour Toliara. Le directeur régional de la Santé pour Atsimo andrefana, Fanja Rasamoelina, très concise a juste indiqué que l’individu se porte bien, sans donner de plus amples détails, mais que c’est le comité de pilotage de lutte contre les maladies épidémiques qui doit répondre à nos questions et non pas elle. Comment est-il suivi, a-t-il pris l’avion d’Air France, mardi dernier, comme les autres cas rapportés officiellement, comment va-t-il, comment se déroulent ses conditions de confinement. Le secret reste ainsi entier. Par ailleurs, aucune autre information officielle ne peut être obtenue ni sur l’identification des éventuels cas, ni l’endroit où ils doivent aller pour se faire tester à Toliara. Et si un cas est déclaré positif au Covid19, qui est le médecin référent, comment le malade sera-t-il pris en charge ? Autant de questions restées sans réponse de la part des autorités régionales de la Santé ni du Gouvernorat de la région Atsimo andrefana. Aussi, nombreux sont les gens qui ne portent pas trop d’importance à la gravité de la contamination du Coronavirus. Des jeunes du fokontany d’Antsihanaka, dans la commune de Betsinjaka par exemple continuent de vaquer à leurs occupations quotidiennes, transport en cyclopousse, vente de légumineuses et d’épicerie. La commune se trouve à tout juste 4km du centre de Toliara. En voyant quelques automobilistes parés avec des cache bouche, les habitants d’Antsihanaka se demandent mais ne réagissent pas pour autant. Inquiétude « La maladie du coronavirus est racontée en ville. On a entendu à la radio que le Coronavirus attaque des habitants d’Antananarivo et pas chez nous. Cela ne viendra pas ici », racontent-ils. En ville, les personnes déambulant dans les rues avec des cache bouche comptent sur les doigts de la main. Une personne sur cent environ. Les bars sont encore bondés. Dans la journée du samedi, le kilo d’ail a atteint un prix record de 20 000 ariary ainsi que le gingembre et le citron qui connaissent hausse de plus de 60% que d’habitude. Quelques familles sont aperçues faire des provisions. Le prix des autres denrées est resté plus ou moins stable, riz, huile, sucre. Le directeur régional du Commerce pour l’Atsimo andrefana, Heriniaina Rakotosolofo a fait la chasse aux profiteurs au niveau des grands marchés. « Hier à 6h du matin, nous avons appréhendé les grossistes qui fournissent de l’ail, du gingembre et du citron. Pour le gingembre, ils le vendent à 8000 ariary le kilo aux détaillants. Des agents du commerce seront présents dans les marchés à partir de ce jour pour surveiller le prix, car il est clair que des détaillants profitent des consommateurs », explique-t-il.  
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