Crise - « Miara-manonja » dans le viseur du préfet


Le général Angelo Ravelonarivo l’a mauvaise contre le « Miara-manonja ». À l’entendre, le mouvement d’opposition pourrait difficilement avoir une ouverture pour une manifestation politique à Antananarivo. Des mesures seront impérativement prises. Des mots dits par le général Angelo Ravelo­narivo, préfet de police d’Anta­nanarivo, durant une ren­contre avec la presse organisée par l’Etat-major mixte opérationnel de la région Analamanga (EMMO-REG), hier, à Ankadilalana. Les mesures à prendre, comme indiqués par le préfet d’Antananarivo, seront à l’encontre des « manifestations politiques », que le mouvement d’opposition « Miara-manonja », pourrait à nouveau organiser. Le général Ravelonarivo n’a pas souhaité apporter des précisions sur les mesures que les autorités d’Antana­narivo comptent prendre à l’encontre d’une nouvelle intention des opposants de convier leurs partisans à une manifestation publique. À entendre le préfet de police, toutefois, il est probable que le mouvement « Miara-manonja », se voit interdit d’organiser un nouvel événement politique en public. « Je le dis d’emblée. Les manifestations d’opposition, à partir de maintenant, si ça concerne le « Miaramanonja », il y aura des mesures qui seront impérativement prises », déclare le préfet Angelo Ravelonarivo. Une fois de plus, le préfet de police met en avant les discours « tendant à troubler la quiétude de la population, appelant à la haine et insultants », que tiendraient les leaders du mouvement «Miara-manonja », pour bétonner sa position. Le général Angelo Ravelonarivo, à un moment donné, a été la cible des invectives quotidiennes des animateurs de la traduction médiatique du « Miaramanonja ». Durcir le ton Le préfet affirme que les tirs à boulets rouges quasi-quotidiens décochés par l’opposition contre lui ne lui ne l’atteignent pas. Seulement, ces attaques intempestives l’ont visiblement, décidé à « durcir le ton ». Après l’excursion qui a viré en un ardent meeting politique, le 6 février, et la tentative de forcer l’accès pour investir la place du 13 mai, samedi, le général Ravelonarivo ne semble plus disposé à accorder un troisième round aux opposants du « Miara-manonja ». « Nous avons même réquisitionné une propriété privée pour permettre aux députés d’exercer leur prérogative de faire un rapport aux citoyens », argue le préfet de police d’Antananarivo, pour dire que, s’agissant de l’événement de samedi, il a avancé une alternative à l’opposition. L’initiative des députés du parti « Tiako i Mada­gasikara » (TIM), d’organiser un rapport d’activité public, sur la place d’Ambo­hijatovo, samedi, a électrisé la conjoncture politique, la semaine dernière. Pour officialiser leur intention, les députés d’opposition en ont notifié par lettre le préfet de police, le 15 février. Face à la presse, hier, à Ankadilalana, ce dernier a répliqué, « Madagascar est un état de droit, il y a des lois qui régissent Antananarivo ». Il ajoute qu’en matière administrative, « que ce soit une notification ou une demande d’autorisation, c’est la même chose. Les députés ne disposent pas de droit acquis leur permettant tout ». Le général Angelo Rave­lonarivo laisse entendre ainsi, que les prérogatives parlementaires ne permettent pas d’outrepasser les autorisations d’usage. Sur sa lancée, il se défend des accusations de dérive autoritaire par l’opposition. Le préfet soutient, que les mesures appliquées samedi, à Analakely et Ambohijatovo sont « des mesures de police administrative. Il a été question de mesures préventives et non pas répressives comme certains voudraient le faire croire, afin d’éviter des troubles dans le centre-ville ».
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