Dégradation de la biodiversité - De nouvelles pandémies à craindre


L’interdépendance entre la biodiversité et la santé a été mise en exergue, durant le symposium international qui s’est tenu à Mahajanga, le 19 et le 20 novembre. Protéger la biodiversité. Sa destruction sera néfaste. L’apparition de pandémies figure parmi les risques auxquels seront exposés l’humanité, en cas de dégradation de la biodiversité. « Il y aura de nouvelles pandémies. On ne sait pas quand, peut-être dans un siècle. », lance le Dr Félix Drexler de l’Institut virologie de la charité de BerlinAllemagne, intervenant à la thématique « L’émergence de nouveaux agents pathogènes en raison des changements de territoire et les adaptations nécessaires en matière de santé publique», lors de la deuxième journée du Symposium international sur la Biodiversité et la santé qui s’est tenu à Mahajanga, le 19 et le 20 novembre. Les activités humaines elles-mêmes, via la destruction de la biodiversité, sont les principaux responsables de l’apparition de nouvelles pandémies. Par exemple, nous altérons les conditions de vie des animaux dans leur habitat naturel. Des nouveaux pathogènes sont déjà détectés, à savoir, le coronavirus, qui fait des ravages dans le monde, depuis 2019, mais aussi des zoonoses. La non conservation de la biodiversité aura plusieurs impacts sur l’humanité. Traitements efficaces Notre biodiversité, reconnue pour son importante endémicité, « regorge d’opportunité très importante en matière de recherche scientifique et sur les questions pharmaceutiques », selon le ministre de l’Environnement et du développement durable, Baomiavotse Vahinala Raharinirina. Alors que dans le monde, on peine à trouver les remèdes de la maladie à coronavirus, à Madagascar, des scientifiques et des tradipraticiens qui se basent sur les plantes médicinales pour traiter leurs patients, proposent des traitements qui « seraient efficaces » contre cette maladie. Plusieurs recommandations émanent de ce symposium international sur la « Biodiversité et la santé », organisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le ministère de l’Environnement et du développement durable, le ministère de la Santé publique, avec l’appui du programme Page 2 de la GIZ. « La mise en place d’une base de données nationale sur la biodiversité, la considération du juste équilibre entre le développement économique lié à l’exploitation de la biodiversité et à sa conservation afin de trouver des solutions communes pour limiter les dégâts, sans freiner le développement, la considération de l’augmentation et de la pérennisation des financements pour la recherche en parallèle avec le processus de coordination des activités de recherche liées à la biodiversité et santé, l’anticipation des risques d’une nouvelle épidémie par le respect rationnel de la barrière d’espèce, la valorisation des plantes médicinales et des connaissances traditionnelles pour la promotion de la médecine traditionnelle et l’implication et la responsabilisation de toute la population dans la prise en main de la gestion de la Biodiversité pour préserver la valeur sans égale de notre richesse naturelle », entre autres, ont été cités par Baomiavotse Vahinala Raharinirina, lors de la clôture de ce symposium.
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