Maladie virale - Une campagne de vaccination anti-hépatite en vue


Trois doses pour le prix d’une. Une campagne de vaccination anti-hépatite sera organisée par Sanofi Pasteur, en collaboration avec l’association des Gastro-entérologues, l’association malgache de lutte contre les hépatites virales, et par la grossiste pharmaceutique SOPHARMAD, de décembre 2016 à août 2017. Durant cette campagne, trois doses de vaccin vont être vendues à 40 000 ariary, alors qu’en temps normal, cela équivaut au prix d’une. « Le but est d’immuniser tout le monde contre cette maladie virale », souligne le Dr Ramy Ralamboson, représentant exclusif Sanofi Pasteur à Madagascar, hier. Madagascar serait classé zone d’endémie en hépa­tite B par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), en raison d’un taux de prévalence B très élevé, atteignant les 23 % de la population, soit environ 7 % en grande ville et 30 % dans les milieux ruraux. Ce qui fait qu’une personne sur quatre est peut-être touchée par cette maladie qui entraîne les 80 % des cas du cancer de foie. Les personnes nées avant 2002 seraient les plus exposées à cette maladie, étant donné que ce n’est qu’en cette année que le vaccin anti-hépatite B a été introduit à Madagascar. « Tous ceux qui n’ont pas reçu les doses nécessaires sont exposés au risque », souligne le Dr Ramy Ralamboson. Sans symptôme Le mode de vie à Mada­gascar facilite la propagation de la maladie. « L’hépa­tite B se transmet par la salive, le sang, les sécrétions génitales. Ainsi, une tasse de thé mal nettoyée dans une gargote peut transmettre le virus chez une personne qui a des blessures au niveau de la bouche. Une mère affectée peut également contaminer son enfant lors de l’accouchement. Un dépistage s’impose pour protéger à temps l’enfant, sinon il va également être infecté par le virus », explique le médecin. Le traitement de l’hépatite B coûte très cher. Une boîte de médicament est vendue à 30 000 ariary, et c’est un traitement à vie pour éviter le cancer du foie. Une injection journalière pendant quarante-huit jours, moyennant 1 000 000 d’ariary par jour, est également possible. Par ailleurs, l’absence de symptômes rend difficile le traitement. « Seuls 10 % des malades présentent les signes de la maladie à savoir, de la fièvre, de la fatigue persistante ou de l’ictère. Les 90 % ignorent leur état et attendent que la maladie s’aggrave avant de consulter un médecin », rajoute le Dr Ramy Ralambosona. Les organisateurs de cette campagne vont entamer l’opération par des séances de sensibilisation au niveau des entreprises, des associations et du grand public. En effet, le vaccin anti-hépatite crée des débats dans d’autres pays, comme quoi il entraînerait d’autres maladies comme la sclérose en plaque. L’OMS, dans un article paru en mai, précise qu’« aucune étude ne prouve qu’il y ait un lien entre la vaccination contre l’hépatite B et le développement ou l’aggravation d’une sclérose en plaque ». Miangaly Ralitera
Plus récente Plus ancienne