REPRISE - Regain de vitalité des activités touristiques


La célébration de la Journée mondiale du tourisme pour Madagascar s’étale sur trois jours dans l’Itasy à partir d’aujourd’hui. Une occasion pour faire le point de la situation post-Covid. Satisfecit sur toute la ligne. « Notre hôtel affiche un taux de 90% de réservation des chambres en ce vrai début de la haute saison touristique. Les efforts entrepris par l’État, de concert avec les professionnels du secteur privé commencent à apporter des résultats probants » précise d’emblée Tahiana Razanamahefa, directrice général de Havana Resort & SPA, un quatre étoiles au centre de la capitale, à quelques pas du quartier financier et d’affaires d’Antaninarenina. Comme bonnes mesures prises pour remettre le tourisme sur l’orbite de la relance tant attendue, elle cite, pêle-mêle, « la réouverture progressive puis intégrale des frontières aériennes, la suppression des barrières sanitaires suite au recul de la propagation du coronavirus, la formation du personnel, la promotion de la destination Madagascar qui consiste en un véritable repositionnement sur le marché mondial. Par diverses promotions dont trois majeures via l’eductour avec la participation de 69 émetteurs de 20 nationalités. Notre établissement y apporté ses contributions et nous avons eu des contacts avec des agences de voyages lors des rencontres B to B. Il y a eu aussi la participation de Madagascar au Top Resa de Paris et l’édition des catalogues balnéaires. Autant d’actions qui rehaussent peu à peu l’image de marque de la Grande île à travers le monde» savoure-t-elle. Avant de rajouter que « même aux pires moments de la crise sanitaire où tout a été à l’arrêt, l’idée d’abandonner n’a pas effleuré notre esprit. Maintenant il est temps de consolider ces acquis. Même s’il faudrait, peut-être, augmenter les tarifs de nos prestations par rapport au taux d’inflation qui prévaut ». Deux options Des déclarations empreintes d’optimisme entendues, semble-t-il, par le ministre du Tourisme Joël Randrimandranto depuis Casablanca où il fait partie de la délégation présidentielle, invitée d’honneur, de la troisième édition du Choiseul Africa Business Forum. Il envoie des échos favorables. Selon ses prévisions « Madagascar ambitionne de doubler, voire de tripler le nombre de touristes à l’horizon 2028 ». Une visée tout à fait à la portée du pays, sous certaines conditions. Joel Randriamandranto, lui-même, a indiqué que « le pays devra disposer de plus de sièges aériens. Le besoin actuel est de près de 300.000 sièges supplémentaires vers Madagascar». Deux options ont été envisagées . Soit augmenter le nombre des fréquences des vols opérés par les compagnies qui desservent déjà la Grande île, soit ouvrir le ciel malgache à d'autres compagnies aériennes. En outre, Madagascar devra également investir en termes d'infrastructures d'accueil. Aussi, plus de 40 000 chambres en plus, aux normes internationales seront nécessaires pour accompagner cette éventuelle affluence touristique. Or, d’après les chiffres livrés par le staff du ministère du Tourisme, « une seule chambre trois étoiles, avec les accessoires y afférents, nécessiterait un investissement d’au moins 125.000 dollars. Cet investissement oscillerait autour de 295.000 dollars pour une chambre quatre étoiles et nécessiterait dans les 390 000 dollars pour une chambre cinq étoiles ». Joël Randrimandranto ne se laisse pas décourager pour autant. Il sollicite toujours des investisseurs pour les écolodges , avec des sites bien identifiés. Et espère voir l’émergence de cinq hôtels du type all inclusive, comme Andilana Beach, afin d’attirer des visiteurs allemands, espagnols ou asiatiques. Des viviers de clientèle encore sous-exploités.
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