Carburant - Les prix à la pompe inflexibles


Une fausse-vraie hausse des prix du carburant a fait beaucoup réagir sur les réseaux sociaux. Simple ballon-sonde ou velléité de réappliquer la vérité des prix. Un essai non transformé. Dans la nuit de mardi à mercredi, des stations-services ont affiché une augmentation du sans-plomb et du gas-oil de 20 ariary par litre. Mais le lendemain, contre toute attente, le mouvement à la hausse n’a pas fait tache d’huile. Ils sont maintenus à leur niveau du 20 juin 2019. Qui a donc eu cette idée saugrenue, sournoise et officieuse de les revoir à la hausse? L’Office malgache des hydrocarbures, OMH, quelques jours plus tôt, a déjà signifié avec fermeté et conviction « qu’il n’y aura pas d’augmentation de ces prix. En dépit de la montée en flèche des cours du brut sur le marché international du pétrole ». Les cotations de l’or noir dépassent la barre des 80 dollars. Une tendance haussière qui devrait se poursuivre avec l’hiver qui commence à s’installer dans les pays occidentaux. Même avec le dollar aux environs des 3 900 ariary au Marché interbancaire de devises. Deux paramètres devant déterminer les variations des valeurs sur le marché local. Arrondir les angles Il est vrai que le contexte social qui prévaut, marqué par des grèves revendicatives et parfois vindicatives, enflammé par les feux de brousse, ne se prête guère à des prises de mesures impopulaires. D’autant que la douloureuse période de soudure, propice à tous les excès sur les étals des épiceries ne fait que commencer. Une rencontre des pétroliers avec Andry Ramaroson, ministre de l’Énergie et des hydrocarbures, a eu lieu pour arrondir les angles. Ils ont essayé de trouver un équilibre aléatoire et précaire entre deux pôles d’intérêts contradictoires. Comprimer le passif accordé aux pétroliers, sans toucher à ces prix légendaires. Quoi qu’il en coûte, selon une expression en vogue en France. Ce qui a occasionné une dette déjà évaluée dans les 47 milliards d’ariary au mois d’août. Par l’écart qui se creuse entre les prix affichés et ceux qui devaient être. Parler ici de « réquisition » semble plutôt déplacé. Les pétroliers, indemnisés et compensés qu’ils sont de leur bonne volonté, n’ont jamais refusé « de vendre à perte ». Il s’agit plutôt d’une initiative mort-née. La première expérience réussie de l’interruption thérapeutique de grossesse, ITG. Les nombreuses questions posées autour du secteur énergie, en pleine évolution, doivent être abordées ce jour à la Journée mondiale qui lui est consacrée. Les décideurs du pays vont honorer de leur présence cette célébration.
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