Quintuple homicide à Behenjy - Un homme abattu, une famille décimée


Huit bandits encagoulés ont commis une série d’attaques armées à Behenjy. Un jeune homme a été abattu et une femme et trois enfants ont été enfumés. Sans foi ni loi, une meute de bandits armés s’est abattue sur deux villages à Behenjy dans la nuit de dimanche à lundi. Le bilan fait état de cinq morts dont un bébé de trois ans et deux fillettes de douze et treize ans. Ces scènes relevant d’une barbarie pure et simple sont survenues dans deux villages à l’écart du chef-lieu de commune. À cinq kilomètres au Nord, en empruntant la RN7, il faut prendre une route difficilement impraticable qui débouche au bout d’une dizaine de kilomètres dans les villages attaqués. « Aux alentours de 22h 30, nous avons reçu un appel de détresse venant d’Antanetilava. D’emblée, deux gendarmes y ont été dépêchés à moto et je les ai ensuite rejoints en voiture. À notre arrivée sur les lieux, les assaillants avant déjà décampé. Blessé par balle, un homme de vingt-six ans a été d’emblée évacué au centre hospitalier le plus proche, mais il n’a pas survécu », se désole le chef du poste avancé de la gendarmerie nationale à Behenjy. Le défunt tenait une petite épicerie dans le village. D’après les préjudices déclarés aux forces de gendarmerie, une somme s’élevant à un peu plus de 100 000 ariary est tombée dans l’escarcelle des malfaiteurs. Ils ont également fait main basse sur cinq téléphones portables. Alors que les gendarmes étaient en train d’effectuer le constat, les bandits ont sévi à environ 7 kilomètres du village où ils ont frappé. « Vers une heure du matin, la même bande a assailli le village de Soamanarivo. Une famille de démarcheur de bovidé en a fait les frais. Le chef de famille n’était pas sur place, lorsque l’attaque a été commise. Sitôt alertés, les gendarmes intervenus à Antanetilava se sont dépêchés jusqu’au deuxième village prise pour cible, accompagnés du fokonolona. Il leur a fallu faire un long détour pour atteindre cette localité », poursuit le chef de poste avancé. Une scène macabre attendait les gendarmes. À leur arrivée, la famille attaquée a été décimée. Leurs corps inertes gisaient au grenier. Les victimes ont succombé à une suffocation. De source auprès de la gendarmerie, les brigands se sont introduits dans le foyer en fracturant une porte. Désemparée, la mère de famille s’est réfugiée au grenier avec son bébé de trois ans, sa fille de douze ans ainsi qu’une fillette de treize ans qu’elle a accueillie. Un adolescent s’y est également caché avec eux. Une fois à l’abri, les malheureux ont retiré l’échelle qui y mène. Face à cette situation, les bandits les ont sommés de descendre avec insistance mais en vain. Furieux, les assaillants ont aspergé un matelas d’essence pour ensuite y mettre le feu. Asphyxiés, les malheureux ont tous péri, à l’exception de l’adolescent qui a pu respirer tant bien que mal par une ouverture. «Les bandits étaient camouflés sous des cagoules. Ils avaient un fusil de chasse, des armes blanches. Quelques uns tenaient de surcroît des galets. Le gang armé a emporté de l’essence ce qui laisse à croire que les voleurs s’étaient préparés à commettre des incendies criminels », déplore le chef de la gendarmerie à Behenjy. Les enquêtes se poursuivent.  
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