Trois cas de suspects de peste ont été enregistrés dans le district d’Ankazobe, ce mois. Les victimes ont bénéficié de traitements à temps. L’épidémie de peste pourrait faire son « come back ». Le district d’Ankazobe a enregistré trois cas suspects de peste depuis le 1er octobre, selon une source auprès du ministère de la Santé publique. Les premiers constats indiquent qu’il pourrait s’agir de peste bubonique. Ces cas sont en cours de confirmation auprès de l’Institut pasteur de Madagascar (IPM), bien que les bandelettes des tests de diagnostics rapides (TDR) aient répondu positifs. Les victimes sont trois jeunes filles issues de trois communes différentes du district d’Ankazobe. Le premier cas, une adolescente de 13 ans, survenu à la commune d’Ambohitromby, déclaré le 1er octobre. Le deuxième cas, une jeune fille de 21 ans de la commune Antakavana, venue au centre de santé de base de la commune, le 14 octobre. Et le dernier cas, une fillette de 10 ans de la commune Mahavelona, constaté le 18 octobre. Les deux premières victimes sont sorties indemnes, elles ont reçu les soins nécessaires à temps. Le dernier cas est en cours de traitement dans un centre de santé de base à Fihaonana. Prévisible Des équipes multisectorielles, composées, entre autres, des responsables déconcentrés du ministère de la Santé publique, sont descendues dans les villages de ces victimes pour détecter d’autres malades. Elles ont effectué des aspersions d’insecticide pour prévention de la propagation des microbes. Ces suspicions de peste buboniques enregistrées à Ankazobe arborent ainsi les premiers cas en cette saison 2016-2017. Pour rappel, il n’y avait que deux cas enregistrés à Ankazobe lors de la dernière saison pesteuse. Sa multiplication était prévisible pour les médecins travaillant dans ce district. « Les feux de brousse s’amplifient depuis qu’il fait chaud, alors que c’est l’une des causes de la peste », souligne un médecin de ce district limitrophe de la région d’Analamanga. Le ministère de la Santé publique, appuyé par ses partenaires comme l’IPM, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), semble être bien équipé et bien préparé pour prévenir la propagation de l’épidémie. Des centres de santé de base des régions pesteuses auraient été ravitaillés en médicament de traitement de la maladie, récemment. Quelques milliers de TDR sont répartis dans les centres de santé de base pour assurer à temps la prise en charge des victimes. Dans la région de Bongolava, un autre foyer de la peste, des sensibilisations pour la lutte contre la propagation des rats et des puces, vecteur de la maladie, sont en cours. Les résultats sont plutôt encourageants. Aucun cas mortel n’a été communiqué officiellement depuis le début de la saison. Nous devrions, toutefois, prendre garde. Chaque année, la peste tue des dizaines de personnes. L’an dernier, elle a encore fait soixante-huit victimes. Miangaly Ralitera
Trois cas de suspects de peste ont été enregistrés dans le district d’Ankazobe, ce mois. Les victimes ont bénéficié de traitements à temps. L’épidémie de peste pourrait faire son « come back ». Le district d’Ankazobe a enregistré trois cas suspects de peste depuis le 1er octobre, selon une source auprès du ministère de la Santé publique. Les premiers constats indiquent qu’il pourrait s’agir de peste bubonique. Ces cas sont en cours de confirmation auprès de l’Institut pasteur de Madagascar (IPM), bien que les bandelettes des tests de diagnostics rapides (TDR) aient répondu positifs. Les victimes sont trois jeunes filles issues de trois communes différentes du district d’Ankazobe. Le premier cas, une adolescente de 13 ans, survenu à la commune d’Ambohitromby, déclaré le 1er octobre. Le deuxième cas, une jeune fille de 21 ans de la commune Antakavana, venue au centre de santé de base de la commune, le 14 octobre. Et le dernier cas, une fillette de 10 ans de la commune Mahavelona, constaté le 18 octobre. Les deux premières victimes sont sorties indemnes, elles ont reçu les soins nécessaires à temps. Le dernier cas est en cours de traitement dans un centre de santé de base à Fihaonana. Prévisible Des équipes multisectorielles, composées, entre autres, des responsables déconcentrés du ministère de la Santé publique, sont descendues dans les villages de ces victimes pour détecter d’autres malades. Elles ont effectué des aspersions d’insecticide pour prévention de la propagation des microbes. Ces suspicions de peste buboniques enregistrées à Ankazobe arborent ainsi les premiers cas en cette saison 2016-2017. Pour rappel, il n’y avait que deux cas enregistrés à Ankazobe lors de la dernière saison pesteuse. Sa multiplication était prévisible pour les médecins travaillant dans ce district. « Les feux de brousse s’amplifient depuis qu’il fait chaud, alors que c’est l’une des causes de la peste », souligne un médecin de ce district limitrophe de la région d’Analamanga. Le ministère de la Santé publique, appuyé par ses partenaires comme l’IPM, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), semble être bien équipé et bien préparé pour prévenir la propagation de l’épidémie. Des centres de santé de base des régions pesteuses auraient été ravitaillés en médicament de traitement de la maladie, récemment. Quelques milliers de TDR sont répartis dans les centres de santé de base pour assurer à temps la prise en charge des victimes. Dans la région de Bongolava, un autre foyer de la peste, des sensibilisations pour la lutte contre la propagation des rats et des puces, vecteur de la maladie, sont en cours. Les résultats sont plutôt encourageants. Aucun cas mortel n’a été communiqué officiellement depuis le début de la saison. Nous devrions, toutefois, prendre garde. Chaque année, la peste tue des dizaines de personnes. L’an dernier, elle a encore fait soixante-huit victimes. Miangaly Ralitera