Befotaka Sud - Quarante-cinq morts dans un affrontement


Cent vingt dahalo ont pillé deux villages à Marovitsika Befotaka Sud. Quarante-et-un d’entre eux ainsi que quatre villageois ont trouvé la mort. HÉCATOMBE à Befotaka Sud. Le bilan fait état de quarante-cinq morts après un accrochage sanglant. Une fusillade meurtrière a éclaté vendredi vers 5 heures du matin lorsque cent vingt dahalo se sont abattus sur les villages d’Ambohitsohy et de Vohitsimbe, dans la commune rurale de Marovitsika. Appuyés plus tard par quatre éléments du poste de gendarmerie de Marovitsika, les villageois ont donné du fil à retordre à l’armée de dahalo qui a sévi. Parmi les assaillants, trente-quatre sont tombés sur le champ de bataille. Les dépouilles de sept de leurs congénères ont été en revanche portées sur leurs épaules par leurs comparses rescapés. Dans les rangs du fokonolona, quatre villageois sont tombés sous les balles des dahalo. Les villages pris pour cible commençaient à s’animer lorsque les assaillants ont frappé. Pris par surprise, les habitants ne pouvaient pas organiser dans l’immédiat leur résistance. Profitant de cette situation, une partie des bandits a pillé les foyers et a aus sitôt pris le large. Entre-temps, d’autres dahalo se chiffrant par plusieurs dizaines ont pris d’assaut les enclos à bœufs pour s’emparer des troupeaux. Corps abandonnés La situation a basculé lorsque le fokonolona est entré en riposte. Une violente fusillade a éclaté et les échanges de coups de feu ont duré pendant près de six heures. Aux alentours de 11h30, les balles ont cessé de siffler aux oreilles. L’intervention de quatre gendarmes qui ont parcouru une distance de seize kilomètres depuis le chef-lieu de commune de Marovotsika a également changé considérablement le cours des affrontements. Les bandits de grand chemin en ont eu pour leur grade lorsqu’ils ont fait parler les canons de leurs Kalachnikov. Selon les informations recueillies sur les lieux, les dépouilles des dahalo abattus jonchaient les lieux de l’accrochage après que les deux camps se sont heurtés de plein fouet. N’osant pas se manifester, les familles des dahalo tués n’ont pas donné signe de vie, livrant les corps de leurs proches aux décisions des villageois. Hier, le fokonolona a enterré les dépouilles non récupérées. Celles des quatre villageois tombés en protégeant les leurs ont été en revanche mis en terre dignement par leurs familles respectives. Le ministre de la Défense nationale et le Chef de l’Etat Major des Armées se sont rendus sur les lieux.
Plus récente Plus ancienne