Disparition - L’illustre Ramahafadrahona rejoint le Panthéon des artistes


Une véritable icône de la scène artistique nationale, Ramahafadrahona a marqué de sa passion et de son art toute une génération d’artistes. Il laisse un grand vide dans leurs cœurs. Le vénérable patriarche de la communauté culturelle malgache, une personnalité exceptionnelle aussi bien adulée pour son humilité que sa générosité, Ramahafadrahona s’en est allé. Du haut de ses 82 ans, le vaillant Alphonse Rakotomahafadrahona de son vrai nom a continuellement livré bataille pour perpétuer de génération en génération son amour pour l’art dans toute sa splendeur. Un artiste talentueux qui s’est longtemps plu à enchanter grands et petits dans diverses disciplines artistiques. Il avait le cœur sur la main, un cœur qui lui aurait fait défaut, lorsqu’il s’est éteint hier à l’hôpital HJRA Ampefiloha. C’est ainsi avec une grande tristesse que l’on a appris sa disparition, car la voix s’est tue, Ramahafa­- drahona étant cette voix iconique qui a bercé tous les auditeurs de la Radio Madagasikara (RNM) en son temps. Ce chanteur à l’air constamment taquin savait enchanter le public par ses pas de danse quiitions devenues mythiques, danse désormais aux côtés de son amie de toujours, Bakomanga au firmament. Un éternel romantique De tous horizons, ils sont nombreux à avoir exprimé leur tristesse et à rendre hommage à l’homme, ainsi qu’à l’artiste intemporel qu’est Ramahafadrahona. Passionné et d’un grand dynamisme, Ramahafa­drahona restera à jamais dans le cœur de ses fans de tous âges cet éternel romantique et fin poète à qui l’on doit les incontournables « Bakomanga », « Raozy Maria », ou encore Vive l’amour et Mama.­ Il a également marqué les esprits en excellant en tant qu’animateur radio à la RNM. Paul Bert Rahasimanana dit Rossy se rappelle : « Je me souviendrais toujours de son dévouement à nous inculquer les valeurs du vako-drazana, tout en nous instruisant aussi les vraies valeurs de la société ». Un véritable poète dans l’âme, Ramaha fa­- drahona a porté haut l’étendard de la langue malgache également partout où il s’est produit outre-mer. De même, il s’est toujours affirmé comme un bon vivant qui sait réjouir son public, excellent aussi bien sur scène que derrière la caméra. On lui doit notamment le long métrage Dadabe Moderina, une œuvre tout à son image, qui illustre cette éternelle jeunesse qu’il avait. Auteur, compositeur et également danseur a guerri, Ramahafadrahona a marqué bien au-delà du cosmos culturel toute une communauté. « Merci d’avoir bercé toute mon enfance et d’avoir été une véritable source d’inspiration pour nous tous », confie le chanteur Shyn.
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