Crise sanitaire - La société civile veut prioriser la santé reproductive


La Coalition Malagasy pour le Renforcement du système de santé et de vaccination (COMARESS) prône la priorité à l’accès aux services de santé et de protection sociale pendant et après la pandémie. Cela, afin d’éviter toute perturbation des services de santé et de protection sociale qui pourraient mettre à rude épreuve le système de santé. « L’effet de la crise sanitaire est palpable. Le nombre de personnes qui fréquentent les services de santé reproductive et planification familiale est en constante diminution au niveau des centres de santé de base, mais également au niveau des formations sanitaires privées », indique le Docteur Jean Claude Rakotomalala, président national de la COMARESS. La continuité des services de planification familiale et d’autres services de santé sexuelle et reproductive pourrait sauver des vies. « La privation de ces services peut causer beaucoup plus de décès que le virus lui-même, (données durant l’épidémie d’Ebola de l’Afrique de l’Ouest). Madagascar s’est engagé pour le Family Planning 2020 pour atteindre 50% de l’objectif en 2020 (43% actuellement). Le pays s’est aussi engagé à tirer profit du dividende démographique », rappelle Docteur Onisoa Ralidera, directeur national de l’OPTIONS au niveau du programme WISH2ACTION, un programme qui œuvre dans la promotion de la planification familiale. Continuité La plateforme de société civile tire la sonnette d’alarme par rapport à la situation de la santé reproductive. « Nous faisons appel au gouvernement afin de défendre et financer les services de santé sexuelle et reproductive en tant qu’interventions vitales », souligne le responsable. Selon lui, cela permettrait également au pays de continuer à progresser vers la réalisation de son objectif de tirer profit du dividende démographique. L'interruption des services de SR/PF pendant les épidémies peut entraîner dans les pays en développement des décès supplémentaires des nouveau-nés, des décès néonatals et maternels, selon le site www.guttmacher.org. Cent soixante-mille décès des nouveau-nés pourraient survenir après la crise sanitaire à cause de cette interruption. Une baisse de 10% de l’usage des services SR/PF au cours des douze prochains mois est attendue.
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