Visite du Pape François : Objectif zéro mort durant la grande messe


Madagascar doit perfectionner son organisation dans le cadre de la visite du Pape François. Il ne souhaite aucune perte en vie humaine pendant sa visite. Message fort. Que la visite du Pape François à Madagascar ne soit à l’origine du décès de quiconque. Tel est le souhait du numéro un de l’Église Catholique, selon Monseigneur Ludovic Randrianantoandro, vicaire général du diocèse d’Antananarivo au micro de la radio nationale, hier. «Les représentants du Pape en ont souvent parlé à nous, responsables», a-t-il lancé. L’État a, donc, des leçons à retenir des mauvaises organisations, ayant causé de nombreuses pertes en vies humaines lors des bousculades à la sortie du stade de Mahamasina, pendant la célébration de la fête nationale, le 26 juin après-midi, et lors du match de football dans le même stade, en septembre 2018. Ou encore les accidents de circulation mortels qui se sont amplifiés, ces derniers temps. Aucune erreur n’est permise pendant cette visite apostolique de celui qui se veut être « le semeur de paix et d’espérance » pour les Malgaches. Le défi est de taille. Plus de six cent mille pèlerins vont se déplacer dans la capitale, pour aller à la rencontre du Pape et assister à la grand-messe qu’il dirigera au site Soamandrakizay à Androhibe, le dimanche 8 septembre. Il faut toute une stratégie et une synergie d’actions pour qu’aucun d’eux ne meure, ni pendant leur déplacement, ni durant la messe. Mesures Madagascar, surtout avec un chef d’État qui a fait carrière dans le secteur de l’évènementiel, se doit de redorer le blason. Des actions sont déjà entreprises. Des équipes médicales dirigées par le ministère de la Santé publique ont déjà étudié leur emplacement et leur intervention à Soamandrakizay, hier. Il est recommandé aux pèlerins présents au site, par exemple, de porter sur eux des renseignements indiquant leur groupe sanguin, leur maladie chronique et les médicaments qui leur provoquent des allergies ou de l’intolérance, ce afin de faciliter les interventions des agents de santé, en cas d’accidents. La prévention de la propagation d’une épidémie, notamment, celle de la peste est, également, un sujet sérieux durant cet événement. L’Agence des transports terrestres (ATT) prévoit de désinfecter tous les véhicules de transport en commun et exigera à tout voyageur de donner ses coordonnées. Quant à la prévention des accidents de circulation, à part la sensibilisation de l’ATT sur l’utilisation de véhicules ne présentant aucun problème technique, aucune déclaration ne laisse croire qu’elle soit une priorité. Les sensibilisations se concentrent beaucoup plus sur la prévention des embouteillages et sur l’approvisionnement des voyageurs et des véhicules sur la route, que sur les accidents de circulation et la sécurisation des passagers sur la route. Il a été annoncé, par exemple, que les départs des véhicules doivent être échelonnés d’une heure pour que l’entrée de la ville ne soit pas bouchée. L’insuffisance du nombre de véhicules de transport, rapportée par certains diocèses, pourrait incité les transporteurs à rouler à tombeau ouvert afin d’effectuer le maximum de voyages et en tirer profit. C’est le vicaire général qui invite à tous de limiter la vitesse, afin d’éviter de tels accidents. Le mouvement des centaines de milliers de personnes à l'entrée et à la sortie du site est, par ailleurs, un détail à ne pas négliger. C’est le flux non coordonné qui avait généré des bousculades mortelles à Mahamasina en septembre 2018 et juin dernier.
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