Maurice : Grève des médecins généralistes


Les médecins de la Fonction publique vont enclencher une grève à partir du 11 septembre. Ils contestent le passage du nombre d’heures de travail hebdomadaire à quarante. Ils ont décidé de mettre leur menace à exécution. Les mille deux cents médecins généralistes employés par la fonction publique et répartis dans les cinq hôpitaux régionaux ont l’intention d’enclencher un mouvement de grève à partir du 11 septembre. Cela, en dernier recours, étant donné que leurs négociations en vue d’améliorer leurs conditions de travail ont échoué devant la Commission de conciliation et médiation. Conséquence : tout le système de santé publique risque d’être paralysé… La Medical Health Officers Association (MHOA) a rencontré la presse avanthier, en compagnie du syndicaliste Narendranath Gopee. Le Dr Vinesh Sewsurn, président de l’association, a expliqué les raisons qui ont poussé les médecins généralistes à choisir l’option de grève… illimitée. La raison principale demeure le Shift System. Introduite en 2016, d’abord sur une base pilote, cette procédure a toujours créé des étincelles entre le ministère de la Santé et les généralistes. L’épine principale demeure le nombre d’heures hebdomadaires que doivent accomplir les médecins. Selon eux, un jugement de la Cour suprême, datant de 1995 et qui fait office de jurisprudence, donne aux médecins «le droit acquis de travailler trente-trois heures par semaine». Le strict minimum Or, sous le présent Shift System, le nombre d’heures est passé à quarante. Les négociations pour changer la donne ont débuté il y a trois ans (voir hors-texte). Mais le mois dernier, les deux parties sont arrivées à une impasse. «90 % des médecins généralistes sont en faveur d’une grève. C’est ce qu’on a constaté lors d’une étude menée dans les cinq hôpitaux. Du lundi 26 au vendredi 30 de ce mois, on procédera à un exercice à bulletin secret. Nous sommes confiants de rallier la majorité absolue, soit 51 % des médecins, pour aller de l’avant avec cette grève», affirme le Dr Vinesh Sewsurn. Le mouvement toucherat-il tous les départements ? À première vue, non. Les médecins continueront à travailler aux urgences (casualty wards) mais ils feront « le strict minimum ». Selon nos informations, une centaine de généralistes sont en service dans ce département important, qui opère sur une base 24/7. Cependant, le reste, soit autour d’un millier, est affecté à d’autres départements tout aussi importants. À l’instar de la pédiatrie, la chirurgie, les salles où sont admis les patients ou encore le département « outpatient ».
Plus récente Plus ancienne