Mayotte - La terre tremble toujours


Touchée depuis début mai par une multitude de tremblements de terre, Mayotte continue d'être secouée mais moins fréquemment et moins fortement, même si «l'essaim» de séismes est «toujours en cours», ont annoncé avant-hier la préfecture et le bureau des Recherches Géologiques et Minières (BRGM). L'île est touchée depuis le 10 mai par un phénomène de micro-secousses dont la plus forte jamais recensée dans l'île a été enregistrée à une magnitude de 5,8 le 15 mai. Après une forte intensité en mai et juin, ce phénomène qui a suscité une grande peur parmi la population s'est atténué mais se poursuit. «Au cours des quatre derniers jours, cinq événements de magnitude supérieure à 3,5 ont été enregistrés», dont un le 18 août à 01h40 (heure locale) d'une magnitude de 4.3, qui «a été ressenti localement», a annoncé avant-hier le BRGM. «Même si cette période est plutôt calme, l'essaim est toujours en cours et reste sous surveillance», souligne pour sa part la préfecture. Selon le BRGM, depuis le 3 juillet, le nombre de secousses est inférieur à dix tous les deux jours, et elles n'ont jamais dépassé 4.5 de magnitude. À l'origine de ce phénomène «inédit» sur ce territoire jusqu'ici classé en niveau 3 de sismicité (modérée): une activité tectonique avec «une composante volcanique potentielle», favorables à des secousses dont l'épicentre est situé à environ 50 km à l'Est de Mamoudzou. Si cet essaim n'a pas fait de dégâts importants jusqu'à présent, ni de blessés graves, des bâtiments commencent à connaître des fissures, et certaines salles de classe avaient été temporairement fermées «à titre préventif» par la préfecture avant les vacances. Dans la perspective de la rentrée des classes demain, «le vice-rectorat de Mayotte a pris les dispositions nécessaires pour permettre l'accueil des élèves en toute sécurité», et «tous les établissements seront ouverts», a assuré la préfecture. «Des aménagements de locaux ou d'organisation du temps de travail» sont cependant prévus dans certains lycées ou collèges, avec des classes condamnées, d'autres en cours de construction ou remplacées temporairement par des préfabriqués. © JIR
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