Commerce - Vers la stabilisation du prix de la vanille


Antalaha, déjà capitale mondiale de la vanille, abritera le siège du Conseil National de la vanille d’ici peu. Une lueur d’espoir pour l’or vert. La création du Conseil National de la Vanille (CNV) ambitionne de pérenniser la filière de la vanille. Selon l’initiateur du projet, « le CNV vise à une meilleure organisation de la filière. Un meilleur dialogue et une meilleure synergie des forces de toutes les parties prenantes. En tant que leader mondial de la vanille, Madagascar doit parvenir à la maîtrise de l’ensemble de la chaîne de valeur, de la plantation à l’exportation, primordiale pour maintenir la qualité inégalée de Madagascar et d’avancer vers une durabilité confirmée du secteur », a avancé Lantosoa Rakotomalala, ministre de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat lors d’une visioconférence qui s’est tenue hier à Anosy, dans les locaux du MICA. Référence Depuis quelques années, cette filière, pourtant à fort potentiel économique, est sujette à des instabilités provoquant le déclin de la réputation de la vanille de Madagascar sur le plan international. Cela, en dépit d’une part de marché mondial estimée à 70%. « Il s’agit de maintenir cette position de leader en renforçant le système de gestion de la filière à tous les niveaux. Pour ce faire, le CNV suivra une structure claire. Il sera composé d’un conseil stratégique qui est un organe consultatif, un comité technique national composé de plusieurs commissions pour le suivi technique de la traçabilité, puis la qualité en recherche et développement, en marché international, et surtout en communication. Le CNV sera aussi représenté dans les neuf régions productrices », ajoute Lantosoa Rakotomalala. Le CNV aura ainsi pour mission d’établir le calendrier d’ouverture de la campagne de collecte et d’exportation tout en tenant compte des informations techniques sur la maturité de la vanille dans chaque région. La délivrance des agréments d’exportation et la détermination des prix de référence minimale des vanilles préparées et exportées, relèvent également des compétences de cette plateforme. Toutes les décisions visant à réguler la filière seront ainsi prises de commun accord entre toutes les parties prenantes représentées au niveau du CNV. La fragilité de la filière réside surtout dans l’instabilité des prix qui représente pourtant sa force aussi. Le CNV sera ainsi en charge de la détermination des prix de références de la vanille lors des campagnes afin qu’aucun maillon de la chaîne de valeur, partant des petits producteurs jusqu’aux exportateurs, en passant par les collecteurs ne soient lésé. « Le prix de référence qui est aussi le prix minimum local pour la vanille préparée stabilisée est fixé à six-cent-cinquante- mille ariary le kilo. Tandis que le prix FOB minimum à l’exportation est fixé à deux-cent-cinquante dollars américains le kilo. C’est à partir de ces minima que les opérateurs devront se référer pour la campagne en cours. Prix fixé par le Conseil national et qui devrait rassurer l’ensemble des opérateurs », rassure le ministre du Commerce. La vanille reste le produit phare de Madagascar. Sur le plan économique, ce produit d’exportation maintient encore sa place sur le marché avec mille-deux-cent-trente tonnes exportées durant la campagne 2019-2020.
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