Transfusion sanguine - Le nombre de donneurs bénévoles augmente


Le nombre des donneurs de sang bénévoles a connu une légère hausse, en deux ans. Mais il reste beaucoup à faire. Sariaka Ravolahanta, une étudiante sage-femme, s’est portée volontaire pour approvisionner la Banque de sang, samedi. « Je connais les déboires des familles des malades pour faire une transfusion sanguine. Un des souvenirs qui est encré en moi est celui où une parturiente a fait une hémorragie post-partum, peu après son accouchement. Il n’y avait pas assez de stock pour son groupe de sang qui est très rare, alors que c’était très urgent », raconte-t-elle, dans le cadre de l’événement Asa tagnamaro, mené par le ministère de la Santé publique au centre hospitalier universitaire Joseph Ravoahangy Andrianavalona (CHU JRA), samedi. Le nombre des donneurs bénévoles ont connu une légère hausse, ces deux dernières années, selon le rapport de la direction de la Transfusion sanguine auprès du ministère de la Santé publique. « Ils ont augmenté de 6%, suite aux communications intensives que nous avons effectuées. Ils sont donc passés de 12% en 2017, à 18% cette année. Cette hausse est encore minime, car l’objectif est de 100% », explique le professeur Randriamanantany, directeur de la Transfusion sanguine. Cette « pénurie » de donneurs de sang réguliers n’aurait pas d’impact sur le stock de la Banque de sang. « Jusqu’à présent, toutes les demandes ont été honorées. Même pour les groupes de sang rares, nous avons des donneurs qui répondent présent, à n’importe quelle heure où nous avons besoin d’eux. Le problème, peut-être, c’est la sécurité transfusionnelle. Si jamais, le sang du donneur est infecté, on doit le brûler », renchérit ce responsable, tout en indiquant que c’est rare qu’il y ait de sang infecté. Des enquêtes médicales s’effectuent auprès des donneurs, avant. Sécurité transfusionnelle Madagascar manque cruellement de donneurs de sang bénévoles. C’est une activité qui désintéresse beaucoup de gens. Les résultats des études menées par des étudiants en médecine ont montré que, la non connaissance du don de sang et la peur que la transfusion se fasse avec du matériel déjà utilisé, font partie des raisons principales pour lesquelles les gens ne sont pas motivés à donner leur sang. « Nous allons encore renforcer la communication. Et je tiens à préciser que le matériel utilisé est à usage unique », conclut le professeur Randria­manantany. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a pour objectif que tous les dons de sang dans le monde soient non rémunérés, en 2020. Madagascar est encore très loin de l'objectif.  
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