Calendrier électoral - Le Premier ministre prend du recul


Le Premier ministre Christian Ntsay n’a pas encore sorti le calendrier électoral. Il évoque plusieurs paramètres à considérer pour mieux cerner la tenue de l’élection avec un résultat difficilement contestable. À l’étude. Les électeurs et les états-majors politiques doivent patienter. Le calendrier électoral est encore au stade de conjecture. Dans un point de presse au palais de Mahazoarivo, hier, le Premier ministre Christian Ntsay n’a pas encore remis sa copie. Accompagné de Hery Rako­to­manana, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), de Vonintsalama Sehenosoa Andriambololona, ministre des Finances et du budget et de Tianarivelo Razafi­mahefa, ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, il tient à rassurer l’opinion publique sur la détermination du gouvernement dans la préparation d’une élection avec des résultats incontestables. « Je ne parlerai pas de calendrier électoral (…) une réunion s’est tenue pour discuter les préparatifs de l’élection et pour voir les meilleures issues pour sortir de cette crise », explique le Premier ministre. Dans son verdict sur la requête en déchéance du président de la République, la Haute Cour Constitu­tionnelle prescrit dans son article 8 que le gouvernement de consensus mis en place arrête, avec la Ceni, l’organisation d’une élection anticipée durant la saison sèche au cours de cette année 2018, sous réserve des possibilités techniques, matérielles et financières réelles assurant des élections libres, honnêtes et transparentes. Comme la Ceni a déjà remis ses propositions de date en début de semaine, la balle est ainsi dans le camp de l’Exécutif. À entendre le Premier ministre, les conditions ne semblent pas encore réunies. « Le Gouvernement travaille dans le cadre constitutionnel et s’attelle à étudier l’ensemble des facteurs et des questions touchant les élections dont le budget, la sécurité, l’apaisement, les textes, et la coordination générale », continue-t-il. Difficultés Dans le contexte actuel, les pré-requis pour la tenue de l’élection sont encore loin du compte. Dans la loi des Finances initiale, un budget de 40 milliards d’ariary a été prévu pour l’élection. Toute­fois, avec les nouvelles dispositions inscrites dans les lois organiques relatives aux élections, cette enveloppe budgétaire sera certainement insuffisante. Par ailleurs, avec la poursuite du mouvement au parvis de l’Hôtel de ville Analakely, des efforts sont nécessaires pour instaurer l’apaisement. Il en est de même pour l’insécurité aussi bien en milieu urbain que rural. Toutefois, le Premier ministre se veut rassurant sur la tenue de l’élection cette année. Il s’agit de la priorité de mon gouvernement. Nous travaillons dans des cadres clairs, notamment les dispositions constitutionnelles et la décision de la HCC du 25 mai. En attendant les décisions du gouvernement, le compte à rebours est enclenché. La HCC prescrit la tenue de l’élection anticipée pendant la saison sèche. Par ailleurs, compte tenu des dispositions de l’article 51 de la loi organique sur le régime général des élections et des référendums, les collèges électoraux sont convoqués quatre-vingt-dix jours au moins avant la date du scrutin par décret pris en conseil du gouvernement (…).  
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