Tsimbazaza - Le gouvernement défend sa performance


Plaidoirie. « Nous travaillons, et les choses avancent, mais ce sont les moyens qui manquent. Espérons qu'avec l'accès à la Facilité élargie de crédit (FEC), ce ne sera plus le cas », a répliqué aux députés Solonan­drasana Olivier Mahafaly, Premier ministre, pour défendre le rapport qu'il a présenté hier. Deux mois après avoir prononcé son discours programme devant la Chambre basse, le locataire de Mahazoarivo a à nouveau été devant les députés pour faire le rapport d'exécution de ce programme. Dans son compte rendu, le chef du gouvernement affirme que « les efforts commencent à porter leurs fruits », et que les actions entreprises ont pour objectif « d'avoir des impacts directs sur la vie de la population ». Pour charmer un parterre de parlementaires amorphes, le rapport du Premier ministre n'a pas été avare de détails. Débuts de travaux de réhabilitation de routes ou de salles de classe, adduction en électricité, ou encore, nombre de personnes ayant reçu des formations dans des domaines définis, et même jusqu'au nombre de tables-bancs donnés aux écoles ont été cités hier. Confiance Un accent particulier a été mis sur la lutte contre l'insécurité, dont les performances ont aussi été soigneusement détaillées. Sans remettre en cause l'effort déployé durant ses deux premiers mois d'exercice, il semble que le gouvernement n'a fait que relater des faits qui relèvent d'affaires courantes des différents départements ministériels et des actions d'ordre local. Le Premier ministre a, néanmoins, pu compter sur l'accord avec le Fonds monétaire international (FMI) sur la FEC et la sortie d'Air Madagascar de l'annexe B de l'Union européenne, pour donner du goût à son rapport. « Nous pouvons interpréter la décision du FMI comme un feu vert aux bailleurs internationaux que Madagascar est digne de confiance », s'est réjoui le Premier ministre Mahafaly. Dans son discours, le locataire de Mahazoarivo parle de l'urgence d'améliorer la croissance économique impliquant et impactant sur tous les acteurs de la société. Il a aussi souligné que son rapport mettra plus en exergue les efforts engagés en matière de nutrition et l'autosuffisance alimentaire, l'accès à l'eau potable et aux besoins de base sociaux. Certes, mais la Consti­tution parle, en effet, de rapport d'exécution de son programme, et non pas de résultat. Les perspectives en matière de création d'emplois, ou encore sur la réduction de l'inflation galopante auraient pu être ajoutées aux condiments du rapport servi hier à la Chambre basse. L'objectif d'augmenter le taux pression fiscale de 10 à 12% d'ici trois ans a, néanmoins, été annoncé. Le rendez-vous d'hier aurait pu être l'occasion pour l'équipe de Mahafaly d'exposer les objectifs et le cheminement de son programme, et de donner des garanties afin de convaincre l'opinion, surtout, à l'appuyer. G.F.R.
Plus récente Plus ancienne