Insu curite


L’insécurité a atteint un autre niveau avec le vol au domicile de la président e de l’Assemblée nationale. Un vol commis dans la nuit de samedi. Les voleurs semblent avoir agi en toute tranquillité pendant que la présidente de l’Assemblée nationale dormait. Ce qui semble indiquer qu’ils étaient en terrain conquis et ne craignaient rien. La maison bénéficie bien évidem­ment d’une protection rapprochée des forces de l’ordre, on s’en doute. Les voleurs étaient également venus pour prendre des objets précis puisqu’ils ont mis la main sur un écran plat, un ordinateur avec son unité centrale, un portefeuille avec de l’argent et le téléphone de Christine Razanamahasoa. Il ne s’agit donc pas d’un vol comme un autre. Les voleurs étaient venus pour accomplir une mission précise. Ils sont repartis avec ce qu’ils étaient venus chercher. Reste maintenant à savoir ce que contenait le matériel volé et ce que les voleurs ont voulu savoir. Avec la conjoncture politique actuelle, la proximité électorale, la tenue de la session parlementaire, la dernière tentative de motion de censure… ce vol ne peut pas être classé comme un simple fait divers. Il montre que plus l’échéance électorale approche plus la tension voire la violence va monter. On se trouve sur une pente glissante et dangereuse de l’histoire. Avec ceux qui réclament une transition, une réforme de la loi électorale, de la HCC et de la Ceni et ceux qui veulent aller directement à l’élection, les échanges sont de plus en plus tendus. Au milieu il y a l’incertitude de l’organisation de l’élection avec un budget réduit et l’inappétence des partenaires financiers qui semblent cautionner l’idée d’une transition pour un scrutin correct et mettre fin à une éventuelle crise post électorale qui risque cette fois d’être plus grave qu’auparavant.En attendant la proclamation officielle de la date de l’élection par le gouvernement et la convocation des électeurs, on risque d’assister à la montée de l’insu curite.
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