Insécurité - Les « Dahalo » en col blanc dans le viseur de l’armée


« Des mercenaires ». C’est ainsi que le général Théophile Rakotonirina, chef d’État major général de l’armée Malgache (CEMGAM), qualifie les « dahalo », qui font de la résistance à l’armée, actuellement. Selon ses dires, il s’agirait de « mercenaires », sous la coupe de « dahalo en col blanc », dont le but serait de torpiller les opérations sécuritaires dans les Zones rurales de sécurité prioritaire (ZRSP). À Betongolo, vendredi, le CEMGAM a indiqué que « les dahalo en col blanc », seraient, également, dans la ligne de mire de l’armée. « L’armée ne reculera pas. Bien qu’il y ait des blessés ou des hommes qui tomberont au combat, nous continuerons d’avancer dans la lutte contre l’insé­curité. Nous allons mener notre mission jusqu'au bout et neutraliser les “dahalo”, jusqu’à la source », a affirmé le général Théophile Rakoto­nirina. L’officier général était à Betongolo pour assister à l’arrivée d’un lieutenant grièvement blessé lors d’un accrochage avec les voleurs de bovidés dans la localité de Soaloka, dans le district de Miandrivazo, région Menabe, dans la matinée de vendredi. Évacué par hélicoptère, il a été débarqué à 16 heures 45 minutes et à tout de suite été emmené à l’hôpital militaire, à Soavinan­driana. Le général Richard Rakotonirina, ministre de la Défense nationale, a, notamment, été à son chevet. Volonté et audace Concernant la situation sur terrain, le chef d’État major général de l’armée reconnait que, dans certaines localités, les militaires déployés dans les ZRSP font face à une âpre résistance des « dahalo ». Outre le cas de Soaloka, le district d’Isandra, dans la région Haute Matsiatra, a, également, été le théâtre d’affrontements entre militaires et « dahalo », la semaine dernière. Le CEMGAM avait même qualifié la situation sur place de « mini-guérilla », menée contre les éléments de la ZRSP. À s’en tenir aux déclarations du général Théophile Rakotonirina, ces résistances seraient commanditées par « des personnes n’ayant pas intérêt à ce que les actes de banditisme ruraux cessent ». Il ne s’agit, toutefois, pas de la première déclaration de guerre contre les « dahalo en col blanc ». Le réseau de « notables », dont le fonds de commerce serait l’insécurité rurale, notamment, le vol et le commerce illicite de bovidé semble, toutefois, être « immunisé », contre toutes représailles. « Une volonté infaillible et l’audace des responsables politiques sont nécessaires si l’on veut réellement démanteler les réseaux de “dahalo” en col blanc », avait indiqué un ancien haut responsable militaire. Le profil des individus composant ces réseaux est déjà identifié. Jusqu’ici, toutefois, le feu vert des décideurs politiques pour un passage à l’acte n’est pas donné.  
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