Aménagement au Bas Mangoky - Les parcelles de terrain encore non attribuées


La sélection des dossiers pour l’acquisition d’un hectare de terrain par ménage sur la rive gauche du Mangoky se heurte à des blocages. Il y a des individus qui vont jusqu’à demander 50ha. Prévue depuis le mois de novembre 2020, l’attribution des terrains du périmètre aménagé du Bas Mangoky à des ménages remplissant certains critères ne décolle toujours pas. Selon les explications d’un membre du comité d’attribution des terres (CAT), réunissant des chefs fokontany, de maires du district de Morombe, de deux directions régionales concernées, des membres du Dinabe, des notables, du préfet et du gouverneur, des blocages subsistent encore ne permettant pas la distribution effective des terrains. La réception des dossiers pour des demandes d’octroi de parcelle a pris fin au mois de novembre et trois à cinq mille demandes étaient attendues. Seulement, près de quinze mille demandes ont été reçues par le comité d’attribution de terres (CAT). Les critères de sélection dépendent de la commune d’origine du demandeur, de sa profession , la taille de son ménage, ses expériences antérieures en agriculture et son projet sur le futur terrain demandé. Il a été prévu également que sur les 5100 ha aménagés sur la rive gauche du Mangoky jusqu’ici, dans le dossier de projet conclu entre l’Etat malgache et la Banque africaine de développement (BAD), le ménage demandeur pourra acquérir 2, 5 ha de terrain. Demi-hectare Vu la demande en hausse et la difficile notation d’évaluation, la superficie a été révisée à la baisse par le CAT et descend à un hectare par ménage. Une source locale souligne que des individus « hauts placés » demanderaient l’acquisition de terrains allant jusqu’à 50ha. « Ce qui bloque entre autres les décisions du CAT » révèle la source. Le terrain une fois acquis n’est pas cessible et ne peut être titré avant trois ans. Un riziculteur de Mangolovolo Morombe racon te qu’il n’espère pas obtenir ce terrain bien qu’il ait quand même envoyé une demande d’acquisition. « Je possède déjà une rizière mais je voulais acquérir une parcelle de terrain pour pouvoir cultiver des pois de cap, qui ont fait la renommée de ce district. Mais d’après mes informations, il serait difficile d’en obtenir car il y aurait trop de demandes venant de l'extérieur », explique-t-il. Il y aurait des demandeurs de Haute Matsiatra et d’Analamanga. Et lui de préciser d’ailleurs qu’en général, une famille rizicultrice dans cette localité d’Atsimo Andrefana n’aurait besoin que d’un demi-hectare pour survivre et pour pouvoir écouler les produits localement. « Une famille a juste besoin de deux zébus, 60 000 ariary pour la préparation du sol, 60 000 pour un petit batardeau et le repiquage, la même somme pour les herbicides et pesticides, 30 000 ariary pour le sarclage et 20 000 ariary de dépenses pour la récolte, pour pouvoir travailler un demi-hectare de terrain. Le kubota n’est utile qu’au-delà de 2,5 ha». 250 000 ariary en moyenne pour réussir sur un demi-hectare et le rendement peut-être le triple avec presque deux tonnes de rendement. La famille peut les écouler facilement sur le marché local.
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