C… rues de Tana


Ce n’est pas trop tôt. Il a fallu la nomination d’un nouveau ministre des Travaux publics pour que la réfection des rues de Tana démarre. L’officier de gendarmerie prend tout de suite le taureau par les cornes et compte bien réussir là où son prédécesseur a échoué. Aussi bien les rues des grandes villes que les routes nationales se trouvent en piteux état faute de maintenance régulière et à cause du trafic devenu de plus en plus important et massif avec des engins de plus de quarante tonnes lesquels raccourcissent la durée de vie du réseau routier. La construction et l’entretien des rues et des routes ont été financés par le fameux Fonds d’entretien routier devenu Fonds routier pour finir Fonds perdu étant donné qu’on ne sait à quoi il sert et qu’est-ce qui le gère aujourd’hui. Le Fonds ses ressources des taxes payées par les usagers pour chaque litre de carburant acheté. Il est donc absolument légitime si les contribuables réclament des rues et des routes dignes de leur civisme. La mairie de Tana a abdiqué depuis longtemps dans cette tâche. Les ressources communales ne suffiront jamais à entretenir les rues. C’est un problème crucial vécu et subi par les édiles successifs de la capitale. C’est d’autant plus impossible que le statut spécial de la commune de Tana supprimé en 2008 ne lui a jamais été rendu. C’est donc le ministère des Travaux publics qui a pris les choses en main prenant le relais au gouvernorat d’Analamanga qui avait mis la main à la pâte en 2020. Trois ans après les rues sont de nouveau impraticables à cause d’une pluviométrie exceptionnelle et surtout l’anarchie qui règne en maître dans la capitale. La réfection des rues sera peine perdue si les évacuations sont bouchées. À Ambodinisotry, à Anosibe, à Ankasina, aux 67 ha, à Antohomadinika, à Besarety…soit on bouche les égouts avec les ordures soit on bouche carrément les évacuations pour que l’eau épargne les foyers qui bordent les rues ou longent les trottoirs. On aura beau réparer les rues à chaque remaniement et à chaque année électorale, on continuera à perdre de l’argent tant que les égouts ne sont pas débouchés. C’est une conscience collective qu’il faut solliciter pour l’intérêt général. N’est-ce pas mon colonel? Élémentaire mon cher Watson !
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