Madagascar ne se mettra pas tout de suite à vacciner sa population. Mais la situation peut évoluer très vite. «Nous nous sommes jamais opposés au vaccin. Au contraire, nous souhaitons vivement que les chercheurs des grands pays découvrent très vite un vaccin pour combattre la Covid-19. Nous sommes simplement en phase d’observation ». C’est la déclaration faite par le président de la République samedi dans son intervention télévisée. Une position déjà annoncée il y a quelques jours par le ministre de la Santé, le Pr Hanitrala Rakotovao. Le président de la République préfère ainsi la prudence à la précipitation. Les faits lui donnent raison étant donné que beaucoup de pays européens ont suspendu leur campagne de vaccination en raison d’effets indésirables constatés chez plusieurs personnes dont particulièrement la thrombose. Le président a ainsi demandé l’avis de l’Academie de médecine qui a souligné que le recours au vaccin nécessite plusieurs préalables ainsi que du matériel adéquat pour la conservation du vaccin. Il faut disposer d’infrastructures aux normes pour la conservation des vaccins et une étude approfondie de l’état de santé de la population. Ceci dit, Andry Rajoelina a précisé que les chancelleries peuvent très bien importer du vaccin et immuniser leur personnel à condition que cela ne soit pas obligatoire pour les nationaux. Le chef de l’État a avancé d’autre argument pour justifier la position de Madagascar comme l’inexistence d’un vaccin à même de combattre le variant sud-africain parmi ceux qui existent sur le marché. À titre gratuit Pas de vaccin donc dans l’immédiat malgré les pressions par ci, des appels par là. Néanmoins, le président de la République, qui a annoncé au passage que lui et sa famille ne se feront pas vacciner et resteront fidèles au CVO +, a annoncé qu’il va consulter de nouveau l’Academie de médecine dès cette semaine pour voir quel est le vaccin approprié à la situation actuelle et répondant au besoin de la population. « Je ne déciderai pas tout seul » a tenu à souligner le président. Ce qui laisse supposer que la position pourrait changer dans les prochains jours. C’est d’autant plus probable que l’OMS recommande la vaccination à tous les pays et que Madagascar fait partie des pays bénéficiaires de l’Alliance Covax, une vaccination à titre gratuit. « La deuxième raison de l’inévitable recours au vaccin est que l’accès à certains pays notamment européens, pourrait être conditionné par le fait d’avoir été vacciné contre la Covid-19. Pour remplacer la mise en quarantaine, une carte de vaccination suffira. Outre le passeport, une carte de vaccination serait également un document de voyage indispensable » affirme un enseignant de relations internationales dans un institut politique. « Mieux, pour globaliser la lutte contre la Covid-19 et obliger les petits pays à s’y mettre, la vaccination pourrait être une condition imposée pour l’accès à l’aide au développement » selon l’avis d’un spécialiste de la géopolitique internationale. Le vaccin fait ainsi son petit bonhomme de chemin et le président de la République a ironise que l’opposition sera le premier servi pour répondre à sa demande.
Madagascar ne se mettra pas tout de suite à vacciner sa population. Mais la situation peut évoluer très vite. «Nous nous sommes jamais opposés au vaccin. Au contraire, nous souhaitons vivement que les chercheurs des grands pays découvrent très vite un vaccin pour combattre la Covid-19. Nous sommes simplement en phase d’observation ». C’est la déclaration faite par le président de la République samedi dans son intervention télévisée. Une position déjà annoncée il y a quelques jours par le ministre de la Santé, le Pr Hanitrala Rakotovao. Le président de la République préfère ainsi la prudence à la précipitation. Les faits lui donnent raison étant donné que beaucoup de pays européens ont suspendu leur campagne de vaccination en raison d’effets indésirables constatés chez plusieurs personnes dont particulièrement la thrombose. Le président a ainsi demandé l’avis de l’Academie de médecine qui a souligné que le recours au vaccin nécessite plusieurs préalables ainsi que du matériel adéquat pour la conservation du vaccin. Il faut disposer d’infrastructures aux normes pour la conservation des vaccins et une étude approfondie de l’état de santé de la population. Ceci dit, Andry Rajoelina a précisé que les chancelleries peuvent très bien importer du vaccin et immuniser leur personnel à condition que cela ne soit pas obligatoire pour les nationaux. Le chef de l’État a avancé d’autre argument pour justifier la position de Madagascar comme l’inexistence d’un vaccin à même de combattre le variant sud-africain parmi ceux qui existent sur le marché. À titre gratuit Pas de vaccin donc dans l’immédiat malgré les pressions par ci, des appels par là. Néanmoins, le président de la République, qui a annoncé au passage que lui et sa famille ne se feront pas vacciner et resteront fidèles au CVO +, a annoncé qu’il va consulter de nouveau l’Academie de médecine dès cette semaine pour voir quel est le vaccin approprié à la situation actuelle et répondant au besoin de la population. « Je ne déciderai pas tout seul » a tenu à souligner le président. Ce qui laisse supposer que la position pourrait changer dans les prochains jours. C’est d’autant plus probable que l’OMS recommande la vaccination à tous les pays et que Madagascar fait partie des pays bénéficiaires de l’Alliance Covax, une vaccination à titre gratuit. « La deuxième raison de l’inévitable recours au vaccin est que l’accès à certains pays notamment européens, pourrait être conditionné par le fait d’avoir été vacciné contre la Covid-19. Pour remplacer la mise en quarantaine, une carte de vaccination suffira. Outre le passeport, une carte de vaccination serait également un document de voyage indispensable » affirme un enseignant de relations internationales dans un institut politique. « Mieux, pour globaliser la lutte contre la Covid-19 et obliger les petits pays à s’y mettre, la vaccination pourrait être une condition imposée pour l’accès à l’aide au développement » selon l’avis d’un spécialiste de la géopolitique internationale. Le vaccin fait ainsi son petit bonhomme de chemin et le président de la République a ironise que l’opposition sera le premier servi pour répondre à sa demande.