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Chronique

Les «Oubliés de Tromelin» dans l’oeil des cyclones

«Ilot de solitude, particule élémentaire d’un infini maritime, Tromelin est perdue au milieu de l’Océan Indien. Confetti inhabité et hostile d’un kilomètre carré» : c’est sur cette «île de sable» que vécurent pendant quinze ans quatre-vingts esclaves malgaches abandonnés. Une stèle commémorative leur tient lieu de mémoire depuis le 16 avril 2013 : «À la mémoire des 80 esclaves malgaches de L’Utile (31 juillet 1761) qui furent abandonnés durant 15 années sur cette île déserte. Sept femmes et un enfant survécurent et furent secourus le 29 novembre 1776, par l’enseigne de vaisseau Jacques Marie de Tromelin qui donna son nom à l’île» L’île, minuscule, fait 1700 mètres de long pour 700 mètres dans sa partie la plus large. Son «point haut», dans la partie nord, culmine à 8 mètres d’altitude. Aucun arbre, aucun gros «vatolampy». L’approche et le passage d’un seul cyclone devaient être terrifiants. Dans cette région de l’Océan Indien, une saison compte quatre cyclones en moyenne : combien durent-ils en subir en quinze ans… On peut essayer d’imaginer ce qu’ils avaient enduré en relisant le compte-rendu du passage d’un autre cyclone, 250 ans plus tard. Le vendredi 15 février 2008, vers 19 h, le centre du cyclone Ivan passait à 25 km au NNE de l’île de Tromelin. Mais, les vents maximaux avaient été enregistrés au moment du premier passage du mur de l’oeil à 17 h, à savoir 96 km/h en vent moyen sur dix minutes et près de 150 km/h en rafales. Le diamètre au sol de l’oeil d’Ivan avait été estimé à 65 kilomètres… Poursuivant sa course vers l’Ouest, le cyclone Ivan fit 83 morts, 177 disparus et 580 blessés à Madagascar. (à suivre)

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