Remblais - La CUA s’avoue vaincue


La Commune Urbaine d’Antananarivo se déclare impuissante face à la recrudescence du remblayage dans la capitale. Les remblais compliquent l’évacuation des eaux de pluie. Après l’épisode de pluie qui a renforcé l’inondation, la Commune Urbaine d’Anta­nanarivo appelle à la révision du Plan d’Urbanisme qui autorise le remblai dans la capitale. Elle se déclare impuissante face à l’augmentation des remblais. L’autori­sation de remblayage a été déjà suspendue depuis le 24 janvier 2020 à travers l’arrêté municipal N°112-CUA CAB 20 portant suspension de la délivrance de l’autorisation de remblai et déblai dans la circonscription de la Com­mune Urbaine d’Antanana­rivo. « La Commune Urbaine d’Antananarivo n’est pas pour le remblayage », souligne Paolo Emilio Raholinarivo, point focal du BNGRC au sein de la CUA, lors d’une conférence de presse organisée au niveau de la CUA, hier. Il a été surtout souligné que le plan d’urbanisme détaillé de la CUA autorise en partie la mise en place de remblais dans des zones considérées comme inconstructibles. « Dans un État de droit, la hiérarchie des normes est l’un des fondements. Dans le cas de la mise en place des remblais de la capitale, le plan d’urbanisme détaillé qui est une décision ministérielle reste au-dessus de l’arrêté de la commune en date du 24 janvier. Sur le plan d’urbanisme détaillé, il a été indiqué en couleur violet que ce sont encore des zones qui pourront être encore remblayées », souligne-t-il. Démolition imminente Par rapport à la situation actuelle, la CUA invite à la révision de ce plan, mais également à prendre des mesures d r as tiques f ace à l a recrudescence des remblais dans la capitale. « Face à la montée des eaux entrainant plusieurs sinistrés dans la capitale, une décision doit être prise. Pour cela, il faut une prérogative de puissance publique pour pouvoir organiser la démolition des grandes constructions », indique Paolo Emilio. Cent quarante points noirs doivent être enlevés dans la capitale afin de pouvoir réduire le risque d’inondation sur certaines zones. Parmi les points noirs, les remblais occupent presque la majorité, selon les explications. Les constructions illicites sont dans le collimateur de la Commune Urbaine d’Antananarivo. La démolition a démarré dans le cadre de l’urgence. « L’enlèvement de cent quarante points noirs répertoriés seront parmi les décisions à prendre puisqu’après le traitement de ces points noirs, le risque d’inondation diminuera à Antananarivo », explique le point focal du BNGRC. Sur le canal Andriatany par exemple, des constructions qui empêchent les eaux usées d’être évacuées correctement, viennent d’être démolies.
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