Contrebande d’heroïne - Un douanier, un gendarme et des manutentionnaires incriminés


Les enquêtes battent leur plein après que quatre paquets d’héroïne, ont été interceptés à Maurice dans la soute d’un Airbus en provenance de Madagascar. L’étau se resserre. Incriminés pour contrebande de drogue vers l’île Maurice, un gendarme, un douanier ainsi que des agents assignés au chargement des airliner à l’aéroport international d’Ivato sont cloués au pilori. Ces derniers se retrouvent mêlés dans cette affaire, lorsqu’une enquête a été ouverte à Madagascar, après une saisie de drogue dure à l’aéroport de plaisance à Maurice, le jeudi 9 janvier. Ces derniers sont soupçonnés de travailler en réseau. Lors du vol TK 161 de la compagnie Turkish Airlines en partance de l’aéroport international, le jour où le trafic a été débusqué, 2,87 kilogrammes d’héroïne introduits depuis Ivato ont été interceptés une fois à l’aéroport de plaisance à Maurice. Deux employés d’Air Mauritius, préposés aux fouilles physiques des bagages des passagers ont été arrêtés après avoir été pris en possession d’héroïne descendue de l’avion. Depuis 2016 Les enquêteurs se sont, du coup, intéressés au douanier, au gendarme et aux manutentionnaires malgaches soupçonnés d’avoir été pour quelque chose dans cette affaire. La thèse d’une complicité entre ces personnes qui ont accès à l’Airbus lors de son préparation au tarmac, tant à Ivato qu’à Maurice serait, de ce fait, avérée. L’appareil, dans la soute duquel l’héroïne était dissimulée, reste au sol pendant près d’une heure lors de son escale à Ivato, notamment pour refueling, nettoyage et chargement des bagages des passagers et du fret. Pendant cette phase de l’opération au sol, l’héroïne a été cachée dans la soute à bagages en vrac où l’accès est limité. Des communications avec les bagagistes démasqués à Maurice, ont ensuite permis à ces derniers de connaître exacte­ment l’emplacement des paquets d’héroïne, pour que ces derniers puissent ensuite les récupérer discrètement. Un trafic d’héroïne pesant à un total de 2,87 kilogrammes, d’une valeur marchande de près de 4,36 milliards d’ariary a été mis à nu, lorsque les limiers de la section mauricienne de lutte contre la contrebande et le trafic de produits narcotiques ont découvert le pot-aux-roses. Le premier colis, pesant 730 grammes a été découvert dans les bottes du premier handler mauricien. Deux autres colis, pesant 1,44 kilogrammes au total, ont été, en revanche, retrouvés dans le sac de son collègue. Interrogé, l’un des manutentionnaires arrêtés a affirmé avoir été contacté par un inconnu qui lui aurait proposé un peu plus de vingt millions d’ariary pour récupérer la drogue dans l’avion et la lui remettre. Il a, néanmoins, fait appel à la complicité de son collègue pour faire sortir les paquets. Le vol TK 161, à bord duquel l’héroïne a été introduite, ne fait descendre ni de bagages ni de passagers à Maurice. En revanche, des embarquements ainsi que des chargements y sont effectués. Pensant pouvoir dérouter plus facilement les contrôles, les trafiquants ont profité de cette situation, mais la contrebande a été néanmoins prise en contrepied. Des informations recueillies dans le cadre de cette affaire révèlent que cette introduction de drogue dure dans la soute d’avion de la ligne existe depuis 2016, mais c’est seule­ment maintenant qu’elle est portée au grand jour.
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